Le pape à Philadelphie pour célébrer la liberté religieuse et la famille
Le pape François est arrivé samedi matin en provenance de New York à Philadelphie, où il a plaidé pour un rôle majeur des femmes et des laïcs dans l’Eglise, lors d’une dernière étape consacrée à la liberté religieuse et à la famille.
Dès la matinée de samedi le pape a célébré une première messe, un rythme soutenu pour un homme de 78 ans qui a légèrement trébuché en gravissant la passerelle de l’avion qui l’a conduit dans cette ville de la côte est.
A la cathédrale des Saints Pierre et Paul, François a recommandé devant 2.000 prêtres, évêques, religieuses et laïcs de reconnaître un rôle accru aux laïcs et aux femmes dans l’Eglise catholique.
De manière appuyée, il a salué "l’immense contribution que chaque femme, laïque et religieuse" apporte à la vie des paroisses et des communautés catholiques. En arrivant il avait choisi de faire passer sa procession au milieu des soeurs.
Le pape a cité l’exemple d’une religieuse de Philadelphie, Sainte Catherine Drexel, "une femme laïque", canonisée en 2000, que le pape Léon XIII, à la fin du XIXème siècle, avait encouragé par ces mots: "Et vous ? Qu’allez-vous faire ?".
Les religieuses américaines sont très engagées auprès des migrants, des pauvres, et dans les écoles.
Le rôle des femmes est une grande préoccupation de Jorge Bergoglio, hostile en revanche à leur ordination.
Dans un Philadelphie quadrillé par les forces de l’ordre, des dizaines de personnes avaient passé la nuit sur place pour tenter de voir le pape.
Ainsi, Luis Ortiz, 42 ans, qui a dormi dehors avec ses 11 enfants, a dit vouloir "participer à cette célébration de la famille" à Philadelphie.
"Nous prions pour vous tous les jours", pouvait-on lire sur une pancarte à l’adresse du pape brandie par une Américaine d’une cinquantaine d’années.
Jorge Bergoglio a achevé la partie politique de son voyage, la plus délicate. Il a plaidé à Washington et à New York pour les exclus et l’écologie, à la Maison Blanche, au Congrès comme devant l’Assemblée générale de l’ONU.
Des discours puissants, habiles mais sans agressivité, plutôt bien accueillis par la classe politique, même si une bonne partie des républicains le jugent encore trop radical socialement et économiquement.