Le non-Maghreb entraîne un manque à gagner de 2 à 3 points de croissance pour ses pays (ECOFIN)

Le non-Maghreb entraîne un manque à gagner de 2 à 3 points de croissance par an pour chacun des cinq pays membres de l’Union maghrébine, indique mardi l’Agence internationale d’information économique ECOFIN.

L’agence, basée à Genève, se fait l’écho du forum des entrepreneurs maghrébins qui se tient à Marrakech à l’occasion du 25e anniversaire du traité constitutif de l’UMA, affirmant qu’une véritable remise sur les rails de l’intégration régionale commence par la volonté politique des Etats membres.

Citant la patronne du FMI, Christine Lagarde, ECOFIN précise que la coopération maghrébine fait face à des défis aussi complexes que "la multitude des procédures, les doubles barrières douanières, la faible ouverture aux systèmes de l’investissement étranger et l’insuffisance des infrastructures".

Le commerce entre les pays de l’UMA ne représente en moyenne que 3 pc des échanges globaux de ces pays, soit le taux d’intégration le plus faible au monde, rappelle-t-elle.

L’agence relève qu’aucun des cinq pays ne compte un de ses voisins maghrébins comme partenaire commercial majeur, expliquant que pour le Maroc, le commerce inter-maghrébin ne représente que 3,2 % du total des exportations et 2,6 % des importations.

Le forum de Marrakech est censé être l’opportunité d’explorer les pistes pour une dynamisation de l’initiative maghrébine du commerce et de l’investissement, une feuille de route du secteur privé destinée à la mise en œuvre de mesures concrètes pour renforcer le commerce et les investissements intra-régionaux.

Illustration d’un projet maghrébin toujours en panne, la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieure, annoncée en 2010, tarde à voir le jour alors que chacun des pays maghrébins négocie unilatéralement un accord commercial avec l’UE.

"Or il y a un potentiel important pour une meilleure division des tâches à travers l’établissement de chaînes de valeur et de production régionales", fait observer l’agence qui cite le directeur du département Maghreb à la Banque mondiale, Simon Gray.

Quelque 600 acteurs économiques et institutionnels des cinq pays de l’UMA prennent part au 3e Forum des entrepreneurs maghrébins qui se penche sur des thématiques liées au coût du non-Maghreb, à l’intégration logistique, au Maghreb de l’énergie, à l’emploi et au dialogue social intra-maghrébin et à la convergence douanière et réglementaire.

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