Le niveau des mers augmente à une vitesse 60% supérieure aux prévisions

Le niveau des mers augmente à une vitesse 60% supérieure aux prévisions
Le réchauffement climatique entraîne l’élévation du niveau des mers mais celui-ci s’effectue à une vitesse 60% plus importante que ne l’avait projeté en 2007 le Giec (groupe d’experts de l’ONU sur le climat). Actuellement, les mers montent en moyenne de 3,2 millimètres par an.

C’est une étude préoccupante que viennent de dévoiler trois climatologues dans la revue britannique Environmental Research Letters. Celle-ci révèle que l’élévation du niveau des mers s’effectue à une vitesse 60% plus importante que ne l’avait projeté en 2007 le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Ainsi, les experts indiquent que la projection "la plus fiable" du Giec en 2007, basée sur des données de 2003, prévoyait une hausse de 2 millimètres par an d’ici 2010 alors qu’elle est en réalité de 3,2 mm.

Dans son rapport de 2007, le Giec avait estimé qu’avec ce rythme, la hausse atteindrait de 18 à 59 centimètres d’ici à la fin du siècle. Mais une série d’études scientifiques indiquent désormais que l’élévation pourrait atteindre, voire dépasser, un mètre. Bien que l’étude qui vient d’être réalisée n’ait pas porté sur ce point, ce chiffre est jugé crédible par Stefan Rahmstorf de l’Institut de recherche sur l’impact du changement climatique de Potsdam, un des auteurs de l’étude.

Pour justifier cette différence, les spécialistes ont d’ores et déjà émis quelques hypothèses. Selon eux, l’estimation trop basse du Giec sur la hausse du niveau des mers peut s’expliquer par le fait que l’ampleur du phénomène de fonte des calottes glacières ou glaciers plus modestes était bien moins connue à l’époque. De plus, le dernier rapport du groupe se base sur des informations obtenues entre 1993 et 2003. A l’époque, les mesures par satellite étaient encore relativement nouvelles, et les scientifiques manquaient de recul pour être sûrs de leur fiabilité.

Néanmoins, une telle montée pour avoir de sérieuses conséquences. "Cela signifie que les zones situées à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer, où il y a une grande concentration de population comme au Bangladesh, vont disparaître", a souligné l’un des co-auteurs, Grant Foster, de la société américaine Tempo Analytics.

"Il va y avoir des centaines de millions de réfugiés climatiques, ainsi que de possibles guerres et toutes sortes de conflits pour l’accès aux ressources", a-t-il ajouté cité par l’AFP. "Pour les grandes villes côtières comme New York, les effets attendus sont probablement ce qu’on a vu pendant l’ouragan Sandy", a-t-il encore tenu à préciser.

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