Le mystère sur l’identité et les violences subies par une fillette, d’origine maghrébine, demeure 25 ans après sa mort

Le mystère sur l
La justice et la gendarmerie ont lancé lundi un nouvel appel à témoin 25 ans après la découverte du corps d’une fillette non identifiée au bord de l’autoroute près de Blois, a constaté un correspondant de l’AFP.

"Vingt-cinq ans après, on compte toujours sur un remords d’un membre de la famille, mais aussi sur un témoin qui à l’époque des faits n’aurait pas fait le lien avec la disparition", a déclaré lundi lors d’une conférence de presse le procureur de la République de Blois, Dominique Puechmaille.

"Un dossier n’est jamais clos. Nous aimerions connaître la satisfaction d’identifier cette enfant et de trouver ses meurtriers", a ajouté la magistrate, entourée des officiers de la section de recherche d’Orléans, responsable de l’enquête.

Les faits remontent au 11 août 1987, quand les employés de Cofiroute découvrent près de Suèvres, à 15km au nord-est de Blois, le cadavre d’une petite fille enveloppé dans une couverture. L’autopsie va révéler qu’elle est morte de maltraitances: son corps présentait des traces de coups, fractures anciennes, brûlures et même morsures.

Mais malgré les efforts des enquêteurs, on ne découvrira jamais son identité: on évalue son âge entre 3 à 5 ans et qu’elle est de type méditerranéen.

Sa disparition n’a jamais été signalée, personne ne l’a réclamée.

L’instruction s’était conclue par un non-lieu, mais en 1993 le corps de la fillette a été exhumé afin d’effectuer des prélèvements qui ont permis d’isoler un ADN partiel. La même année le cas sera évoqué dans la célèbre émission de Jacques Pradel "Témoin numéro 1" mais la médiatisation ne permettra pas de faire avancer l’enquête de façon cruciale.

En janvier 2007, le parquet de Blois a ouvert une nouvelle information judiciaire afin de repousser la limite de la prescription.

De nouvelles analyses scientifiques des scellés conservés depuis 1987 ont permis d’isoler deux empreintes ADN, celles du père et de la mère de l’enfant. Cette découverte va aussi confirmer l’origine maghrébine de la petite victime.

Ces empreintes ont été transmises au fichier national des empreintes génétiques mais n’ont pas permis de retrouver les parents.

En revisitant tous les témoignages de l’époque les enquêteurs ont pu écarter des fausses pistes et selon le procureur "la fillette résidait dans la région, dans un secteur compris entre Oucques, Marchenoir, Ouzouer-le-Marché, Meung-sur-Loire et Blois".

"Une chose est sûre, l’enfant vivait dans des conditions précaires. Elle et sa famille sont restées inconnues des services éducatifs, médicaux, sociaux. L’enquête doit continuer, le moindre détail peut avoir une vraie importance", a jouté Mme Puechmaille.

Toutes les personnes susceptibles d’apporter une information ou un témoignage sur cette affaire peuvent appeler gratuitement le 06.46.17.05.59 ou envoyer un message à [email protected]

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