Le ministre français de l’Economie Macron appelle ses partisans à aller « jusqu’à la victoire »

Le ministre français de l’Economie Emmanuel Macron, 38 ans, a renforcé mardi soir les spéculations sur ses ambitions pour la présidentielle de l’an prochain en appelant ses partisans à porter son mouvement "jusqu’à 2017 et jusqu’à la victoire", sans se porter candidat.

"A partir de ce soir, nous devons être ce que nous sommes, c’est-à-dire le mouvement de l’espoir", a-t-il martelé à Paris, devant un public acquis à sa cause, formé de quelque 3.000 militants de son mouvement "En Marche!" créé en avril.

"Ce mouvement maintenant, plus rien ne l’arrêtera (…) Nous le porterons ensemble jusqu’en 2017 et jusqu’à la victoire", a-t-il clamé sous les applaudissements, en clôture d’un discours au fort accent de campagne.

Arpentant la scène pendant près de deux heures, sans notes, le jeune ministre n’a pas levé l’équivoque sur ses velléités de postuler à l’Elysée, affirmant seulement vouloir "porter un programme", "une vision", "changer le pays".

"Ce que nous sommes en train de faire, c’est commencer d’écrire une nouvelle histoire (…) Imaginez où nous serons dans trois mois, dans six mois, dans un an", a-t-il lancé.

"Cette histoire, elle dérange, j’en sais quelque chose, elle dérange parce qu’elle vient contrarier l’ordre établi", a-t-il poursuivi, dans une pique à peine voilée au Premier ministre Manuel Valls qui avait exprimé quelques heures plus tôt son agacement à son encontre.

"Si le système pense que nous allons céder, vous êtes là pour lui montrer que c’est tout le contraire", a ajouté Emmanuel Macron.

Interrogé dans l’après-midi sur le meeting de son ministre de l’Economie, qui lui dispute le porte-étendard de la gauche sociale-libérale, Manuel Valls avait sèchement répondu: "Il est temps que ça s’arrête".

La réunion d’Emmanuel Macron a relancé les interrogations sur les ambitions de cet ex-banquier d’affaires, ancien conseiller de François Hollande propulsé au gouvernement par le président socialiste fin août 2014.

Les spéculations sur son éventuelle candidature à l’Elysée dès l’an prochain sont attisées par les faibles perspectives de réélection de M. Hollande, dont les sondages prédisent l’élimination au premier tour s’il se représente.

Devant ses partisans, le ministre de l’Economie a assuré qu’il ne "remercierait jamais assez" le chef de l’Etat de lui avoir "fait confiance", mais ne s’est pas privé de l’égratigner sur sa conduite d’un pays "usé des promesses non tenues".

"Ce monde est ancien, il est usé, il est fatigué, il faut en changer", a-t-il lancé. "Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de proposer telle ou telle réforme, ce dont nous avons besoin, c’est d’une refondation du pays".

"Dans cette bataille, nous allons prendre tous les risques et je les prendrai avec vous", a-t-il assuré.

Avec AFP

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