Le ministère de l’Intérieur envisage de dissoudre le mouvement ultranationaliste juif LDJ

Après les accrochages avec des militants propalestiniens lors de manifestions en soutien à Gaza, le ministère français de l’Intérieur étudie, selon le journal Libération, la possibilité juridique de dissoudre le groupuscule ultranationaliste, la Ligue de défense juive.

Selon Libération, la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ) est aujourd’hui sérieusement envisagée par le ministère de l’Intérieur.

«La DLPAJ [Direction des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur] travaille à temps plein pour étudier la possibilité d’une interdiction de la LDJ, confie à Libération une source policière haut placée. » Nous menons l’analyse la plus fine possible pour être certains que c’est faisable.

L’article 212-1 du code de la sécurité intérieure mentionne sept critères pouvant justifier une dissolution par décret en Conseil des ministres. Deux d’entre eux pourraient être invoqués contre la LDJ. L’un concerne les groupes qui «provoquent à la discrimination, à la haine ou à la violence pour motifs ethniques ou religieux, ou propagent des idées encourageant cette discrimination», l’autre ceux «qui présentent, par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées».

« La LDJ, n’étant pas dotée de statuts légaux, n’est pas officiellement une association. Mais l’article 212-1 permet également la dissolution de «groupements de fait.», précise–t-on

La dissolution du mouvement n’est, pour autant, pas encore une chose acquise. Les services juridiques de Beauvau veulent d’abord s’assurer que leur argumentaire est imparable explique Libération. «On ne prendra pas le risque de perdre en justice contre la LDJ, selon une source policière.

D’après le journal, les spécialistes des mouvements radicaux sont toutefois divisés sur l’opportunité des dissolutions. « En effet, de telles organisations ont au moins l’avantage de concentrer les militants ultras, facilitant leur surveillance par les autorités. Elles canalisent leur engagement et évitent souvent les débordements les plus extrêmes », écrit le journal, indiquant qu’ « A l’inverse, une dissolution risque de disséminer et de livrer à eux-mêmes les éléments les plus radicaux ».

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