Le futur président de l’UMP trouvera des caisses vides

Le futur président de l
"Je comprends qu’on cache tout ça sous la moquette pour le moment", mais "le nouveau président va devoir réagir très vite".

Il n’en est pour l’heure pas question dans la campagne interne, mais la première tâche du futur dirigeant de l’UMP sera de… faire des économies drastiques. "Le nouveau président, quel qu’il soit, va devoir prendre des décisions radicales", a confié à Sipa le trésorier de l’UMP Dominique Dord.

Après sa défaite aux élections présidentielle et législatives, l’UMP se trouve en effet dans une situation financière compliquée. Le parti, qui tire l’essentiel de ses ressources de la dotation de l’Etat, a en effet perdu au passage quelque 10 millions d’euros de revenus par an.

"Dix millions de moins sur un budget annuel de 40 millions, c’est beaucoup", résume M. Dord. "C’est un parti en faillite! Il n’y a plus de moyens", s’alarmait même récemment un ténor de l’UMP sous couvert d’anonymat, en accusant l’actuel secrétaire général Jean-François Copé "de ne pas avoir voulu diminuer les financements accordés aux mouvements associés ni le nombre de permanents".

"Il n’y a pas de drame, le parti n’est pas en faillite", relativise Dominique Dord. Mais "il va falloir s’adapter en dépensant 10 millions de moins chaque année". Un "exercice difficile" qui, déplore-t-il, n’est pas au menu de la campagne interne.

Parmi les pistes d’économies qu’il envisage: diminuer les moyens alloués aux mouvements partenaires de l’UMP et autres clubs, demander aux fédérations départementales, qui perçoivent actuellement toutes les cotisations des adhérents, de participer à l’effort ou d’augmenter les cotisations versées par les élus UMP au parti.

"Les élus du PS ou du PCF versent trois à cinq fois plus à leur parti" que ceux de l’UMP, souligne-t-il. Dès lors, "je pense qu’on peut augmenter sensiblement" leur cotisation.

"Il y a tout un champ de travail, mais évidemment, en période d’élection, ce n’est pas très populaire", soupire le député de Savoie.

D’ores et déjà, une vingtaine de CDD (contrats à durée déterminée) qui s’achevaient cet été n’ont pas été renouvelés, et "on a vraiment serré les boulons dans la vie quotidienne du parti", précise-t-il. Mais "c’est 20% de ce qu’il faut faire".

Le reste, "j’ai bien compris qu’on n’allait pas le faire avant le 18 novembre", date de l’élection du président de l’UMP, ironise-t-il. "Je comprends qu’on cache tout ça sous la moquette pour le moment", mais "le nouveau président va devoir réagir très vite", prévient Dominique Dord. "Il n’aura pas le choix: les décisions, il faudra les prendre".

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