Le futur Complexe portuaire Nador West Med placera la région de l’Oriental dans un environnement international

Le roi Mohammed VI a présidé mardi à la commune rurale Iaâzanène (province de Nador) à la cérémonie de signature des conventions relatives au financement et à la gestion du futur complexe portuaire intégré, industriel, énergétique et commercial Nador West Med .Outre sa forte portée socio économique, ce projet revêt également une importance géostratégique, notamment en terme de consolidation du versant sud de l’Espagne voir de l’Europe.

Le futur Complexe portuaire Nador West Med placera la région de l
Principale composante du pôle de l’Oriental, le futur complexe portuaire Nador West Med sera érigé sur un foncier public de 850 ha et constituera, à terme, une méga plateforme de stockage de produits pétroliers pour approvisionner non seulement le Maroc, mais aussi les pays de la région.

Ce futur port, dont la première phase des travaux nécessitera une enveloppe budgétaire globale estimée à 5,9 milliards de dirhams, sera connecté à un important réseau d’infrastructures routière, autoroutière et ferroviaire, l’objectif étant un développement intégré et durable de la région.

La stratégie portuaire du Maroc à l’horizon 2030 devra promouvoir le rôle des ports qui assurent plus de 90 pc des échanges externes du Royaume et qui constituent, de ce fait, un secteur vital pour l’économie nationale qui contribue à l’amélioration de sa compétitivité.

Le Maroc dispose d’un réseau portuaire qui comprend notamment 13 ports ouverts au commerce extérieur, 10 ports de pêche à vocation régionale, 9 ports de pêche à vocation locale et 6 ports de plaisance. Les infrastructures de ces ports se composent de 62 Km de jetées de protection, 49 Km de quais, 1.850 ha de plans d’eau protégés et 1.300 ha de terre-pleins.

Cette stratégie, qui devra mobiliser des investissements de l’ordre de 60 milliards de DH, vise aussi à répondre à l’évolution de la demande portuaire qui devrait se situer à 370 millions de tonnes à l’horizon 2013, et à permettre aux infrastructures portuaires d’accompagner le développement intégré et durable des régions du Royaume sur le plan économique et social, et qui doivent, à leur tour, tirer parti du rôle moteur de l’activité portuaire et du rôle structurant de ces grands chantiers.

Cette stratégie d’aménagement du paysage portuaire du Maroc répond à six objectifs fondamentaux: Optimiser la compétitivité de la chaîne logistique et en valoriser les ressources, assurer la sécurité des approvisionnements stratégiques, accompagner les mutations économiques, donner au système portuaire la capacité à s’adapter aux changements régionaux et internationaux et lui permette de saisir les opportunités géostratégiques qui apparaissent.

Dans le même contexte, le Maroc, fort de sa position géographique et encouragé par le succès du port de Tanger Med, a l’ambition de se positionner dans le marché du transbordement dans le bassin méditerranéen et de capter toutes les opportunités qui s’offrent dans la région pour booster son économie, créer des emplois et améliorer la qualité de vie des citoyens.

Par ailleurs, cette stratégie se décline en plusieurs axes stratégiques, notamment rechercher la performance portuaire grâce surtout à l’incitation à l’innovation, optimiser la valorisation des infrastructures portuaires et de connexion existantes, se positionner dans le contexte national, régional et international, tirer parti du rôle structurant des ports et intégrer les objectifs environnementaux et urbains dès la phase de conception des projets d’investissement.

L’élaboration de cette stratégie portuaire a conduit à définir six pôles portuaires, chacun ayant une vocation bien spécifiée. Le pôle de l’Oriental, tourné vers l’Europe et la Méditerranée et notamment le Maghreb, le pôle du Nord-Ouest, et celui de Kénitra-Casablanca qui regroupe notamment les deux ports de Mohammedia et de Casablanca, au sein d’une même conurbation.

Ladite stratégie définit également le pôle Abda-Doukkala (avec Jorf Lasfar et Safi), le pôle du Souss-Tensift avec le complexe portuaire d’Agadir et le pôle des Ports du Sud, regroupant trois unités: Tan-Tan, Laâyoune et Dakhla.

Ces projets et stratégies portuaires, qui démontrent que le Maroc n’épargne aucun effort quant à l’émergence qu’il aspire de réaliser à l’échelle internationale, sont à même de capitaliser sur le positionnement géostratégique du Royaume afin de renforcer son attractivité vis-à-vis des investissements et d’en faire une plateforme de renom dans le commerce international.

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