Le droit de vote des étrangers créerait des « tensions supplémentaires » entre Français et étrangers (Guéant)

Selon Claude Guéant, la proposition de loi autorisant les étrangers à voter aux élections municipales fait courir le risque de «tensions supplémentaires» entre Français et étrangers. Lors des questions au gouvernement, le ministre de l’Intérieur a affirmé que la majorité refusera «qu’il y ait des possibilités de clivage et de tensions supplémentaires». Hors, selon lui, le texte qui est proposé «ouvre à cette perspective». Affirmant mener, en matière d’immigration, une politique de maîtrise des flux et rappelant que le gouvernement y est «résolument hostile», il a dénoncé, ce mercredi, dans un entretien au Figaro.fr, la «stratégie électoraliste de la gauche».

Il affirme ainsi que le PS, en militant pour le droit de vote des étrangers, tourne «le dos aux ouvriers et aux classes populaires, au profit des immigrés à qui on donnerait le droit de vote parce que ces derniers voteraient très majoritairement pour le PS.»

Et Claude Guéant de remarquer : «Le PS agite cette carte comme un épouvantail avant chaque élection». Il soupçonne les socialistes de faire en sorte de faire monter le vote du Front national afin d’affaiblir la droite républicaine. Devant les députés, il a fait valoir qu’on «vote parce qu’on est citoyen et on est citoyen parce qu’on est français». Il a par ailleurs rappelé qu’au terme de ce parcours d’intégration, les étrangers volontaires «peuvent s’ils le souhaitent devenir français» et a jugé «paradoxal de donner une tranche de citoyenneté à quelqu’un qui ne veut pas devenir français.»

Il a par ailleurs invoqué «des raisons pratiques», dans la mesure où «la proposition qui est présentée ne propose pas la possibilité de devenir maire pour un étranger mais conseiller municipal» ce qui signifie, selon lui que «dans certains conseils municipaux, on peut tout à fait avoir ou une majorité ou une proportion importante d’étrangers». Et d’analyser : «Eh bien, cela je le dis, crée un véritable risque de communautarisme». «Pourquoi ?», a-t-il argumenté par l’exemple : «Imaginons un débat sur les cantines scolaires. Est-ce qu’on ne risque pas d’avoir des règles qui soient contraires aux principes de laïcité ?»

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