Le comité exécutif du PP autorise Rajoy à négocier avec Ciudadanos pour former le gouvernement

Le comité exécutif du Parti populaire (PP, droite) a donné, mercredi, son feu vert à son leader et chef du gouvernement sortant, Mariano Rajoy, pour entamer des négociations avec le parti de centre-droite Ciudadanos dans le but de former un nouveau cabinet.

Lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du comité exécutif, M. Rajoy a souligné que l’’Espagne "a besoin d’un gouvernement maintenant", tout en affirmant que cette réunion n’a pas abordé les conditions posées par le parti centriste.

Ciudadanos avait réclamé notamment la levée de l’immunité parlementaire, la suspension immédiate des élus mis en cause par la justice et l’instauration d’une limite de deux mandats pour le chef de l’exécutif.

"Le PP n’est pas venu discuter des conditions mais pour donner son accord à l’ouverture de négociations avec Ciudadanos", a insisté M. Rajoy, se refusant également à fixer une date pour le débat d’investiture au parlement.

"Le sujet n’est pas la date du débat d’investiture, mais la date de la formation du gouvernement", a dit le chef du PP, chargé par le roi Felipe VI de former le nouvel exécutif, relevant l’importance de trouver rapidement un accord entre les partis politiques de sorte à éviter d’aller vers de nouvelles législatives.

A cet égard, il a noté que son investiture ne sera pas possible sans un changement de position de la part du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), qui maintient jusqu’à présent son refus de faciliter, ne serait-ce que par son abstention lors du vote de confiance, la formation d’une équipe gouvernementale menée par le PP.

M. Rajoy a rappelé que même si Ciudadanos et la Coalition canarienne, également en discussion avec le PP, votent oui pour son investiture, le nouvel exécutif ne réunira que 170 voix favorables au sein de la Chambre des députés et aura encore besoin d’au moins 11 abstentions pour garantir son investiture.

Le leader de droite a toutefois affirmé son intention de "lutter jusqu’au bout" pour réussir la formation du gouvernement, afin d’éviter d’aller vers de nouvelles élections.

Aussi bien les élections du 20 décembre 2015 que celles du 26 juin dernier ont débouché sur un parlement fragmenté où aucun parti ne dispose de la majorité absolue, une situation inédite dans l’histoire de la jeune démocratie espagnole.

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