Le chinois ZTE veut se défendre contre les sanctions américaines le visant

Le géant chinois des télécoms ZTE a annoncé vendredi qu’il comptait se défendre après la décision américaine de mettre fin aux exportations de composants qui lui sont destinés pendant sept ans, une annonce qui a provoqué la colère de Pékin.

La mesure "met sérieusement en danger la survie de ZTE", a souligné l’entreprise dans un communiqué, ajoutant qu’elle "ne pouvait pas l’accepter".

"Nous n’allons pas renoncer à nos efforts visant à régler les problèmes à travers le dialogue et la négociation, mais dans le même temps nous sommes déterminés à protéger nos droits et nos intérêts légitimes par toutes les voies légales autorisées", a-t-elle ajouté.

La décision annoncée cette semaine par Washington a assombri les perspectives de ce groupe chinois de télécommunications, qui dépend pour sa téléphonie mobile des technologies américaines telles les puces et le système d’exploitation Android.

Ces sanctions sévères interviennent alors que la bataille autour des technologies prend une place centrale dans la querelle opposant les Etats-Unis à la Chine et qui a fait craindre une guerre commerciale.

Les griefs de Washington portent notamment sur le plan industriel chinois "Made in China 2025" qui vise à créer des champions nationaux dans le domaine technologique et qui est considéré par les Américains comme critique pour l’avenir de ce secteur.

Pour Pékin, l’action visant ZTE va probablement renforcer les craintes quant à une dépendance accrue à l’égard de la technologie américaine pour des secteurs industriels cruciaux.

ZTE a un à deux mois de composants en stocks avant que l’interdiction ne commence à affecter son activité, a estimé la banque d’investissement CICC dans une étude publiée par Beijing Business Today. ZTE a suspendu depuis mardi la cotation de ses titres à la Bourse de Hong Kong et Shenzhen.

Pékin a réagi vivement à la décision de Washington qui menace l’avenir de la compagnie qui emploie 80.000 personnes la plupart basées dans le sud de la Chine.

"Le ministère du Commerce étudiera attentivement l’évolution des événements et se tient prêt à prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder les droits légitimes et les intérêts des entreprises chinoises", a indiqué mardi un porte-parole, Gao Fengle, gouvernement dans un communiqué.

Sans se prononcer sur le fond de l’affaire, le ministère chinois a souligné que ZTE avait investi massivement aux Etats-Unis, créant "des dizaines de milliers d’emplois" dans ce pays.

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