Le chef de la diplomatie allemande à Téhéran et Ryad pour parler Syrie

Le ministre des Affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, entame vendredi en Iran une tournée au Moyen-Orient qui le mènera ensuite en Arabie Saoudite puis en Jordanie, a indiqué mercredi son porte-parole, un voyage consacré largement au conflit en Syrie.

S’exprimant au Bundestag (la chambre basse du Parlement), M. Steinmeier a indiqué qu’il se rendait en Iran et en Arabie saoudite afin "d’aider à jeter des ponts entre (ces deux puissances régionales) pour amener à la même table l’ensemble des partenaires régionaux dont nous avons besoin" pour résoudre le conflit syrien.

L’Iran est un des principaux soutiens du régime de Bachar al-Assad, contrairement à l’Arabie saoudite qui n’a par ailleurs cessé de dénoncer les interventions de Téhéran dans les conflits en Syrie ou au Yémen.

M. Steinmeier rencontrera samedi et dimanche à Téhéran son homologue Mohammad Javad Zarif, puis le président Hassan Rohani et celui du Parlement Ali Larijani, a indiqué son porte-parole Martin Schäfer lors du point presse.

Les entretiens porteront principalement "sur l’application des accords sur le nucléaire iranien" conclus le 14 juillet à Vienne et, "naturellement, sur le conflit syrien", a détaillé M. Schäfer.

Dimanche après-midi, M. Steinmeier s’envolera pour l’Arabie saoudite où il rencontrera à Ryad le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al-Jubeir, et des dirigeants saoudiens.

Il va conclure sa tournée en Jordanie pour participer à Amman à la conférence annuelle du partenariat méditerranéen de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). La lutte contre le terrorisme et les questions migratoires seront au menu de cette conférence, selon M. Schäfer.

Voisin de la Syrie, pays ravagé depuis plusieurs années par une guerre civile, la Jordanie accueille des centaines de milliers de réfugiés, souvent logés dans des conditions très précaires.

L’Allemagne a par ailleurs été l’un des grands acteurs de l’accord sur le nucléaire iranien. Dès fin juillet, le vice-chancelier allemand et ministre de l’Economie, Sigmar Gabriel, s’était rendu en Iran, premier responsable occidental à agir de la sorte.

Mercredi, le ministère allemand des Affaires étrangères a condamné dans un communiqué l’exécution la veille d’une jeune Iranienne de 23 ans, Fatemah Salbehi, mariée de force à 16 ans à un homme nettement plus âgé et condamnée à mort à 17 ans pour le meurtre de son mari.

Christoph Strässer, responsable des Droits de l’homme au sein du ministère, a dénoncé une "violation totalement inacceptable" des normes internationales interdisant la condamnation de mineurs à la peine capitale, rappelant que l’Iran les "a ratifiées". Il a exhorté Téhéran à "suspendre immédiatement" la mise en oeuvre d’autres exécutions et à y "renoncer" pour les condamnés mineurs.

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