Le candidat-président Sarkozy hué à Bayonne

Le candidat-président Sarkozy hué à Bayonne
Le président Nicolas Sarkozy a reproché jeudi aux socialistes de s’être associés avec des "voyous indépendantistes" pour perturber son déplacement de campagne à Bayonne. Le chef de l’Etat, qui brigue un second mandat, a été hué sur tout le parcours de sa visite, a constaté sur place un photographe de l’Associated Press.

Il a échappé à l’agitation en trouvant refuge dans un café, d’où il a dénoncé "la violence d’une minorité et leur comportement inadmissible".

"Si c’est ça, la conception de la démocratie, que des socialistes s’associent à des indépendantistes basques…" a avancé Nicolas Sarkozy, devant les caméras qui l’avaient suivi dans le bar. "Si c’est ça, la République qu’ils nous préparent, ça donne pas envie qu’ils arrivent!" a-t-il dit à propos des socialistes.

Il a affirmé que "plusieurs centaines" de "braves gens" étaient venues écouter ses idées. "Et ça, c’est insupportable pour quelques dizaines de voyous indépendantistes?" s’est-il étonné.

"Ici, nous sommes en France, sur le territoire de la République française, et le président de la République ira partout sur le territoire", a-t-il promis. "Et si ça ne plaît pas à une minorité de voyous, ils devront s’y faire".

Des CRS ont été déployés devant le bâtiment.

"Il semble que le Parti socialiste ait organisé à Bayonne des manifestations de rue contre Nicolas Sarkozy et qu’il n’ait pas hésité à s’associer à des indépendantistes basques à cette occasion", a déclaré à la presse Nathalie Kosciusko-Morizet, la porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy. "Les Français ne peuvent pas accepter que le débat présidentiel soit dégradé ainsi. J’invite le Parti socialiste à respecter les règles du débat démocratique. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas d’idées qu’on doit empêcher les autres d’exprimer les leurs".

Depuis qu’il a confirmé qu’il briguait un second mandat, le 15 février dernier, Nicolas Sarkozy effectue ses déplacements de candidat avec un dispositif policier très allégé par rapport à ses visites de chef d’Etat. Dès le lendemain de l’officialisation de sa candidature, il a notamment pris un long bain de foule d’une heure et demie dans les rues d’Annecy.

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