Le Roi Mohammed VI et Carlos Ghosn inaugurent l’usine Renault-Nissan à Tanger

Le Roi Mohammed VI a présidé jeudi dans la commune rurale de Melloussa (province de Fahs Anjra), la cérémonie d’inauguration de l’usine Renault-Nissan Tanger, qui mobilise des investissements de 1,1 milliard d’euros.

D’une capacité de production de 30 véhicules/heure en 2012 et de 60 véhicules/heure fin 2014, soit une capacité industrielle installée à terme de 400.000 véhicules par an, la nouvelle usine permettra la création de 6.000 emplois directs et 30.000 indirects.

L’usine Renault-Nissan Tanger, réalisée sur un terrain de 280 hectares, fait partie intégrante d’un ensemble de projets structurants, notamment le port Tanger Med, destinés à accompagner le développement économique de la région nord du Royaume. Elle permettra d’ériger le Maroc en pôle industriel automobile à part entière dans la région.

Au début de la cérémonie d’inauguration, il a été procédé à la projection d’un film portant sur la genèse du projet de l’usine Renault-Nissan Tanger et les étapes de sa construction, avant le dévoilement d’un modèle du véhicule Lodgy, un monospace de 5 à 7 places qui sera produit dans la nouvelle usine. Par la suite, le président-directeur général de l’Alliance Renault-Nissan, M. Carlos Ghosn, a présenté devant le Souverain un exposé sur l’importance stratégique de l’usine pour l’Alliance et son impact sur le développement économique de la région nord du Maroc.

La nouvelle usine de Melloussa, une des plus propres de la planète, permettra d’élargir l’offre de la plateforme d’entrée de gamme, à commencer par le Lodgy, un monospace de 5 à 7 places, a-t-il souligné, ajoutant que 90 % de la production du site sera dédiée au marché mondial et pas seulement européen, et 10 % au marché marocain, d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, voire de quelques pays d’Afrique.

L’usine de Tanger, la première unité construite par le Groupe Renault au 21e siècle, génèrera quelque 6.000 emplois directs et 30.000 indirects dans le nord du Maroc, outre la création de tout un réseau d’équipementiers et de prestataires de services autour de l’usine de Renault.

M. Ghosn n’a pas manqué, à cette occasion, de saluer l’excellente collaboration du gouvernement marocain et ses efforts inlassables pour assurer plein succès à ce projet d’envergure. Le ministre de l’Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies, M. Abdelkader Aâmara, a, de son côté, mis en exergue les efforts déployés par le Maroc pour le développement du secteur automobile, ainsi que les atouts qu’offre le Royaume aux investisseurs étrangers tant au niveau des infrastructures, du financement que de la formation.

Ce projet est une concrétisation de la stratégie nationale de développement du secteur de l’industrie "Plan Emergence" qui a pour objectif d’augmenter le PIB industriel du pays de 50 milliards de dirhams (4,48 milliards d’euros) et de créer plus de 220.000 postes d’emploi.

Fruit d’un partenariat entre l’Etat du Maroc et le Groupe Renault, la nouvelle usine devra produire, dans un premier temps, entre 150.000 et 170.000 véhicules /an, avec trois équipes qui se relayent. Une seconde ligne de montage est prévue à partir de 2013 pour faire monter la production annuelle à 340.000 unités, voire à 400.000 en travaillant les week-ends. Cela en ferait, en termes de capacité, l’équivalent des sites de Flins (Yvelines) ou de Douai (Nord) en France.

Outre le volet production, l’usine Renault-Nissan Tanger sera une première mondiale en termes de prévention de la pollution dans la mesure où les émissions de CO2 seront éliminées à 98 %, soit environ 135.000 tonnes de CO2 évitées par an. Aucun rejet d’eaux usées d’origine industrielle ne sera émis dans le milieu naturel et le prélèvement des ressources en eau pour les process industriels sera réduit de 70 %.

Ces résultats seront obtenus grâce à des innovations dans les process de fabrication, à l’utilisation d’énergies renouvelables ainsi qu’à une gestion optimisée du cycle de l’eau. Par ailleurs, le constructeur automobile Renault s’est associé avec l’Office National de l’Electricité (ONE) qui assurera 100 % des besoins en électricité du site en énergie éolienne et hydraulique.

Au niveau des investissements dans le secteur automobile, ce projet a permis de drainer de nouveaux équipementiers de renommée internationale, dont l’investissement prévisionnel est estimé à 1 milliard d’euros. Sur le Plan des échanges commerciaux, l’usine Renault-Nissan Tanger est de nature à améliorer la balance commerciale du Maroc. En effet, 3,5 milliards d’euros d’exportations supplémentaires seront générés à terme par ce projet.

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