Le Qatar dément avoir intercepté un avion de ligne émirati (gouvernement)

Le Qatar a démenti que ses avions de chasse aient intercepté lundi un avion de ligne des Emirats arabes unis, alors que la crise qui dure depuis juin entre les deux pays s’est aggravée ces derniers jours.

L’affirmation sur l’interception d’un avion de ligne émirati est "totalement fausse", a déclaré Lulwa Al Khater, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, sur son compte Twitter.

Les Emirats arabes unis ont affirmé plutôt que des avions de chasse du Qatar avaient "intercepté" lundi matin 15 janvier un avion de ligne émirati en route vers Bahreïn, marquant une escalade entre Abou Dhabi et Doha qui n’ont plus de relations diplomatiques.

Cet incident aérien est une "menace flagrante pour la sécurité de l’aviation civile et une claire violation de la loi internationale", a affirmé l’Autorité générale de l’aviation civile émiratie dans une déclaration.

"Il s’agissait d’un vol régulier qui disposait de tous les documents requis", a ajouté l’Autorité émiratie dans cette déclaration relayée par l’agence officielle WAM.

A deux reprises ces derniers jours, le Qatar a affirmé que des avions militaires émiratis avaient violé son espace aérien, une première fois le 21 décembre, une deuxième fois le 3 janvier, entraînant des plaintes auprès des Nations unies.

Les relations entre les deux pays, "frères ennemis" du Golfe, sont au plus bas.

Dimanche, la chaîne de télévision Al Jazeera basée au Qatar a diffusé une vidéo montrant un membre de la famille royale qatarie affirmant être retenu contre son gré aux Emirats.

Abou Dhabi a démenti, affirmant que cette personnalité, cheikh Abdallah ben Ali Al-Thani, était libre de ses mouvements et qu’elle pouvait quitter les Emirats quand bon lui semble.

Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont brusquement rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar en l’accusant de soutenir des groupes extrémistes, notamment la confrérie des Frères musulmans, et de se rapprocher de l’Iran, le grand rival régional des Saoudiens.

Ces quatre pays ont fermé leurs liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec le Qatar. Doha a rejeté les accusations de soutien à des groupes extrémistes en affirmant que le Quartet arabe cherchait en fait à mettre sa politique étrangère "sous tutelle".

Plusieurs tentatives de médiation pour mettre fin au conflit ont échoué depuis.

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