Le Premier ministre français au Mali pour une visite de « soutien »

Le Premier ministre français Edouard Philippe effectue de vendredi soir à dimanche au Mali une visite de « soutien » au pays sahélien, qui peine malgré une pression militaire accrue de Paris à enrayer l’extension des violences jihadistes, notamment vers le Burkina et le Niger voisins.

Soutien militaire pérenne via la force Barkhane (4.500 soldats français, dont 2.700 au Mali), soutien au processus politique mené par le gouvernement malien et enfin soutien au développement sont les trois messages que portera le Premier ministre, selon son entourage.

"C’est un message d’appui et de compréhension qu’on va porter" lors des entretiens prévus samedi avec le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga et avec le président Ibrahim Boubacar Keïta "IBK", selon le cabinet du Premier ministre. Le volet militaire n’est "qu’un des aspects", a-t-il ajouté, insistant sur les volets diplomatiques et économiques.

En dépit du succès de l’intervention militaire française de 2013, qui ont permis le reconquête du Nord du Mali, occupé par les jihadistes, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques et les violences se sont progressivement propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis plus récemment au Niger ainsi qu’au Burkina Faso, où la situation est jugée la plus inquiétante.

Ces attaques se mêlent souvent à des conflits intercommunautaires, qui ont fait plus de 500 morts parmi les civils dans le centre du Mali en 2018, selon l’ONU.

"C’est un enjeu majeur que les améliorations qu’on peut noter ici où là ne se traduisent pas par des dégradations dans d’autres domaines", relève un haut gradé français.

Une situation sécuritaire toujours difficile qui fragilise les efforts de développement portés par la France et la communauté internationale à l’un des pays les plus pauvres de la planète.

Edouard Philippe, qui se rendra samedi matin dans une station de traitement d’eau financée par l’Agence française de développement près de Bamako, doit concrétiser lors de sa visite de nouveaux engagements de l’ordre de "plusieurs dizaines de millions" d’euros. Un projet de développement dans le coton, un des principaux secteurs malien, doit également être présenté.

Dimanche, le Premier ministre doit poursuivre sa visite auprès de troupes françaises sur une base du pays. Il doit notamment rendre hommage aux 24 soldats français morts depuis le début de l’intervention française en 2013.

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