Le Parlement grec adopte les premières réformes préalables à un nouveau plan d’aide

Le Parlement grec a voté dans la nuit de mercredi à jeudi le projet de loi "Dispositions d’urgence pour la négociation et la conclusion d’un accord avec le MES (Mécanisme européen de stabilité)".

Sur un total de 299 députés, 229 députés du parti de la gauche radicale Syriza, de l’ANEL (Grecs indépendants), de la ND (Nouvelle démocratie), de To Potami (la Rivière) et du parti socialiste PASOK ont voté pour. Le seuil de 151 "oui" a été dépassé.

Soixante quatre députés de Aube dorée, du KKE (Parti communiste de Grèce) et de la SYRIZA, dont l’ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis et la présidente du Parlement Zoé Konstantopoulou, ont voté contre le projet, alors que 6 députés (de la SYRIZA) se sont abstenus.

Les premières mesures de cet accord permettront à la Grèce d’obtenir dans quelques semaines un troisième plan d’aide d’au moins 80 milliards d’euros. En contrepartie, le gouvernement grec dirigé par la gauche radicale, devra faire passer un premier train de mesures dont d’une hausse de la TVA, et de l’adoption d’une règle d’or budgétaire.

Le texte, déjà adopté par le Parlement français, doit encore être ratifié en Finlande et en Allemagne notamment, deux pays représentant la ligne la plus dure face à Athènes.

La Grèce attend aussi d’être fixée jeudi sur une aide d’urgence des Européens afin de faire face à ses besoins immédiats, et sur le soutien que peuvent espérer ses banques de la part de la Banque centrale européenne.

La Grande-Bretagne et la République tchèque sont réticentes à l’idée d’un prêt-relais via le MESF (mécanisme européen de stabilité financière), celui-ci étant un mécanisme à l’échelle de l’Union européenne, contrairement au MES qui est propre à la zone euro.

Londres exige que son éventuelle participation à un prêt-relais à la Grèce soit intégralement protégée contre le moindre risque de non-remboursement, a indiqué mercredi une source au ministère britannique des Finances.

Selon cette même source, les partenaires européens de Londres ont pris en compte cette préoccupation.

Le ministre tchèque des Finances, Andrej Babis, a déclaré mercredi à Reuters que la mobilisation provisoire du MESF dans un prêt-relais à la Grèce serait acceptable pour son pays si lui sont associées des "garanties juridiquement contraignantes" sur le fait que l’argent sera remboursé.

"Les autres pays de l’UE qui ne sont pas dans la zone euro ont la même position", a-t-il dit.

La décision sera prise à une majorité qualifiée des pays membres de l’Union européenne, ce qui signifie qu’il suffira d’avoir l’appui de 15 pays représentant 65 pc de la population de l’UE.

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