Le « Parlement Jeunesse du Maroc » plaide pour un engagement accru des jeunes dans la vie politique

Le Parlement Jeunesse du Maroc, une simulation parlementaire initiée par l’Association marocaine des jeunes parlementaires (AMJP), a plaidé mercredi en faveur d’un engagement plus fort des jeunes dans la vie politique tout comme dans le processus de développement en cours dans le Royaume.

Lors d’une conférence pour la présentation des recommandations de la première législature du Parlement Jeunesse, le président de l’AMJP Nizar Berdai a souligné que la tenue de cette session se veut une contribution dévouée des jeunes marocains à l’édification nationale ainsi qu’au processus démocratique, conformément aux Hautes directives royales.

Il a expliqué que cette législature organisée en juillet par l’association en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a permis à des jeunes venus de toutes les régions de débattre de problématiques aussi importantes que la réforme du Code de la famille, l’insertion des jeunes dans le marché du travail, les investissements, les partenariats public-privé et la coopération Sud-Sud.

Les jeunes participants ont en effet discuté de sujets à caractère politique, économique et social au sein de quatre commissions, à savoir la commission de la Justice et des droits de l’Homme, la commission des secteurs sociaux, la commission des finances et du développement économique, et la commission des Affaires étrangères, de la défense, des affaires islamiques et des MRE.

Dans leur communiqué final à l’issue de cette première législature, les membres du Parlement des jeunes ont souligné la nécessité d’élaborer une proposition de loi sur le mariage forcé, qui inclut notamment la définition et l’annulation de ce mariage, et une proposition de loi prévoyant la révision des conditions dérogatoires concernant le mariage des mineurs,

Ils ont aussi appelé à l’instauration d’un système juridique de médiation familiale en tant que remède aux ruptures familiales en déterminant les conditions de recours à ce moyen ainsi qu’à des modalités d’intervention du médiateur.

Au volet de la formation et de l’inclusion, l’accent a été mis sur les entraves à l’intégration des jeunes au marché du travail liées principalement à la formation, tout en relevant l’absence de véritables mécanismes d’intégration des personnes à besoins spécifiques et des personnes libérées après avoir purgé une peine privative de liberté.

Ils ont proposé à cet égard l’élaboration d’une proposition de loi incluant des règles pour l’orientation académique et l’obligation d’enseigner une filière dédiée à l’orientation académique pour les cadres pédagogiques dans les centres régionaux des professions d’éducation et de formation.

Parmi leurs recommandations figurent la nécessité de prévoir l’enseignement de l’entreprenariat dès le primaire, et la création d’un fonds d’appui à la création d’entreprises portées par des jeunes.

Côté économie, les participants se sont penchés sur la loi 86.12 relative aux contrats de partenariat public-privé, soulignant l’importance de réexaminer les termes et conditions de conclusion des contrats avec le partenaire privé ainsi que les modalités de sa rémunération.

Ils ont également recommandé la mise en place de mécanismes efficaces de suivi, de vérification et de contrôle de ces contrats en vue d’instaurer une gouvernance efficace et efficiente, sans oublier l’adoption de règles de responsabilité sociale pour ces mêmes contrats.

Sur un autre registre, le Parlement Jeunesse a abordé la coopération Sud-Sud qui a constitué au cours des dernières années un axe majeur de la diplomatie marocaine, en particulier avec les partenaires du Royaume en Afrique.

Dans ce contexte, les jeunes participants ont mis l’accent sur la tenue de réunions regroupant les jeunes africains afin de débattre d’une approche commune pour la mise en œuvre d’une diplomatie parlementaire des jeunes. Ils ont aussi appelé à mettre en place une stratégie de coopération Sud-Sud, ainsi qu’une base de données de partenariats entre les pays du Sud et le Maroc.

L’AMJP est une organisation non-partisane et politiquement neutre visant à favoriser le dialogue politique chez les jeunes marocains, notamment à travers sa simulation ouverte à tous les jeunes entre 17 et 27 ans, le Parlement Jeunesse du Maroc.

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