Le PIB du Maroc se serait accru de 4,4 % en 2013 (HCP)

Le produit intérieur brut (PIB) du Maroc se serait accru de 4,4 pc en 2013, contre 2,7 pc une année auparavant, a indiqué mercredi à Casablanca, le Haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami.

Cette croissance du PIB aurait créé près de 84 mille emplois nets, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse sur la situation économique en 2013 et ses perspectives pour 2014, notant que le taux de chômage attendu serait de l’ordre de 9,1 pc au niveau national en 2013, contre 8,2 pc en 2012.

Les données de conjoncture relatives à l’année 2013 font ressortir un ralentissement des principales activités sectorielles, notamment, secondaires, en l’occurrence les mines, certaines industries manufacturières et le Bâtiment et Travaux Publics (BTP), a relevé M. Lahlimi, ajoutant que les performances du secteur agricole et la consolidation de quelques activités tertiaires, auraient compensé largement le ralentissement des activités secondaires.

Il a souligné à cet égard que le secteur primaire aurait enregistré une forte hausse de sa valeur ajoutée de 20,4 pc, suite à l’accroissement de la production des cultures céréalières de 86,5 pc par rapport à 2012, et aux bons résultats des autres cultures non céréalières, de l’élevage et de la pêche maritime.

Les activités non agricoles auraient enregistré une baisse de leur rythme de croissance à 2 pc au lieu de 4,3 pc, en 2012, tandis que celles du secteur secondaire auraient connu une baisse de 0,7 pc.

Le secteur des industries manufacturières aurait, de son coté, continué dans sa tendance baissière entamée depuis 2011, affichant une croissance de 0,5 pc, au lieu de 1,5 pc en 2012, relève en outre M. Lahlimi.

Parallèlement, le secteur tertiaire aurait connu une décélération de son rythme d’accroissement à 3,3 pc en 2013, contre 5,9 pc une année auparavant.

Pour ce qui est de la demande intérieure, le Haut-commissaire au Plan a indiqué que cette dernière aurait contribué de 2,8 points de croissance au lieu de 2,4 points en 2012, soulignant que la consommation des ménages, aurait maintenu 3,6 pc, son rythme de croissance en 2012.

En revanche, la consommation des administrations publiques aurait connu une baisse de son rythme de croissance à 4,7 pc en 2013, laissant une contribution estimée à 0,9 point, a-t-il poursuivi, notant que la consommation finale nationale aurait augmenté de 3,9 pc contribuant ainsi de 3,1 points de croissance en 2013.

S’agissant de la demande extérieure, cette dernière aurait enregistré une contribution positive à la croissance de l’ordre de 1,6 point. De ce fait, le volume des exportations de biens et services aurait progressé de 3,5 pc en 2013 profitant de l’émergence de nouveaux secteurs comme l’automobile et l’aéronautique, a fait savoir le responsable.

Et d’ajouter que les importations auraient baissé de 0,7 pc au lieu d’une hausse de 2 pc en 2012.

Selon le HCP, l’épargne nationale aurait atteint 26,4 pc du PIB en 2013, profitant de la hausse des revenus nets en provenance du reste de monde. Ainsi, avec un taux d’investissement de 34,5 pc, le besoin de financement de l’économie nationale aurait connu un allègement pour se situer à 8,1 pc du PIB, contre 10 pc en 2012.

Ce besoin de financement aurait été couvert par les investissements directs étrangers (IDE) à hauteur de 41 pc, et par le recours aux emprunts extérieurs publics à hauteur de 46,6 pc, ajoute la même source.

Les réserves extérieures auraient ainsi cru de 3,8 pc, représentant 4,3 mois d’importations et la dette extérieure publique aurait représenté 28 pc du PIB (245 milliards de dirhams).

Dans ce cadre, les créances sur l’Administration Centrale auraient augmenté de 23,2 pc et les créances sur l’économie de 3 pc en 2013, au lieu de 5,1 pc en 2012.

Par ailleurs, M. Lahlimi a souligné l’importance de mettre en place un plan stratégique à long terme qui tient compte des fragilités du cadre macro-économique national, en vue de dégager des ressources durables et accroître l’épargne nationale.

Il a également plaidé pour une plus grande adéquation de la gestion macroéconomique aux objectifs à long terme de l’économie marocaine et aux impératifs de sa soutenabilité.

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