Dans un article intitulé: "Qui dirige l’Algérie ? Beaucoup doutent que ce soit le président souffrant Abdelaziz Bouteflika", le journal note que "la lutte au sein même du cercle proche du pouvoir, qui a dirigé l’Algérie tout au long des dernières décennies, est étalée sur la place publique avec des accusations sur un coup d’état soft, sur fond de spéculations sur l’état de santé du chef de l’Etat".
L’auteure de l’article, Carlotta Gall, fait aussi état de "suspicions qui vont crescendo selon lesquelles une clique au sein même de la clique au pouvoir, dirigée par le frère du Président, Said Bouteflika, avait effectivement mis en œuvre un coup d’état interne et dirige le pays au nom du chef de l’Etat".
"Nous avons le sentiment que le Président a été pris en otage par son entourage immédiat", a déclaré Lakhdar Bouregaa, une figure de la lutte pour l’indépendance, cité par le New York Times, qui révèle que ce dernier était parmi un groupe de personnes ayant demandé publiquement de rencontrer le Président "pour s’assurer que c’est bien lui qui prend les décisions".
L’éditeur du journal Al-Watan, Omar Belhouchet, pointe du doigt, pour sa part, "une lutte féroce pour la succession", en tranchant qu’aujourd’hui "personne ne peut dire quand quelque chose va arriver".
Le New York Times rappelle, en conclusion, que "l’Algérie est depuis longtemps dirigée par un collectif militaro-politique opaque, au sein duquel les décisions sont prises en coulisse par consensus", en faisant observer que "ce consensus parait aujourd’hui brisé.