Le Medef lance un collectif pour « encourager l’entrepreneuriat » en France

Le syndicat des patrons, à l’initiative du projet, veut « dynamiser l’envie d’entreprendre » par une série de mesures destinées aux candidats à la présidentielle.

Pour « encourager l’entrepreneuriat » en France, le Medef a présenté mardi 31 janvier des propositions élaborées avec une quinzaine de réseaux d’entrepreneurs réunis au sein d’un collectif et destinées aux candidats à la présidentielle. La question de « l’entrepreneuriat manque un peu dans les débats actuels », a déploré le président du Medef, Pierre Gattaz, lors d’une conférence de presse organisée à la veille de l’ouverture du Salon des entrepreneurs à Paris, où doivent se rendre la plupart des candidats à la présidentielle. Or, « c’est une des solutions les plus pertinentes aux grands défis qui nous attendent », a-t-il déclaré, soulignant que l’entrepreneuriat permettrait de « recréer de l’emploi en France ».

Le Medef, CCI France, l’Union des auto-entrepreneurs ou encore l’association 100 000 entrepreneurs sont ainsi réunis au sein du collectif « #entreprendre2017 », qui a articulé son projet autour de neuf propositions. « Ce sont des propositions sur l’amont de la dynamique entrepreneuriale, pour dynamiser l’envie d’entreprendre », a souligné Thibault Lanxade, vice-président du Medef. Les premières d’entre elles se penchent sur l’introduction de la culture entrepreneuriale dans le système éducatif. Le collectif préconise ainsi de « donner tout au long de son cursus à chaque élève, étudiant, apprenti ou enseignant, une éducation à la démarche entrepreneuriale et expérimentale ». Cela devrait commencer dès le primaire, selon le syndicat patronal, avec notamment « des exercices faisant appel aux habiletés manuelles ».

Une formation pour les enseignants

L’apprentissage et la formation sont aussi au cœur du projet, afin d’en faire « une voie privilégiée pour la création et la reprise d’entreprise ». La formation des enseignants n’est pas oubliée : le Medef veut « donner la possibilité à chaque enseignant de s’initier concrètement aux techniques et méthodes de la gestion de projet entrepreneurial ». Autre axe, le rôle des réseaux d’accompagnement : le collectif préconise notamment de supprimer les charges sociales de la première année pour tout créateur ou repreneur d’entreprise à la condition qu’il ait intégré un réseau national d’accompagnement, afin de réduire le taux de défaillances d’entreprises traditionnellement observé au bout de cinq ans d’existence.

Côté financement, l’organisation appelle à « œuvrer en faveur d’un égal accès des femmes et des hommes aux fonds publics d’investissement en amorçage ». Elle conseille aussi de « sensibiliser les futurs porteurs de projets aux marchés internationaux ». Le collectif appelle en outre à supprimer l’obligation d’observer, pour les entreprises de moins de 50 salariés, un délai d’information préalable des salariés avant toute cession d’un fonds de commerce, de deux mois, prévue dans la « loi Hamon » du 31 juillet 2014. Enfin, il propose d’attribuer automatiquement à chaque jeune pour son 16e anniversaire un numéro d’identification Siret, pour simplifier les démarches.

Avec afp

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