Le Maroc veut renforcer son partenariat stratégique avec l’OCDE et le hisser à de plus larges horizons (El Othmani)

Le Maroc est déterminé à renforcer son partenariat stratégique avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et à le hisser à des horizons plus larges, a affirmé, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani, considérant ce partenariat comme une plateforme commune pour échanger les meilleures pratiques, les normes et évaluations réciproques des politiques publiques.

Le gouvernement accorde un intérêt particulier au partenariat stratégique mis en place avec l’OCDE, dont le programme-pays vise à créer un rapprochement qualitatif des pratiques du Royaume en matière d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques économiques et sociales avec les bonnes pratiques et normes internationales, a souligné M. El Othmani qui s’exprimait lors de la quatrième réunion de la commission de coordination conjointe du programme-pays Maroc-OCDE, consacrée à la présentation du bilan de réalisation des différentes composantes du programme conclu par les deux parties en juin 2015.

Le Chef du gouvernement a, à cette occasion, salué l’approche participative adoptée durant toutes les étapes de préparation et de mise en œuvre du programme de coopération, notant que ce programme comprend la mise en place de 16 projets stratégiques en lien avec les politiques économiques et sociales, l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre des politiques publiques, l’adoption par le Maroc de 9 recommandations juridiques de l’OCDE et sa participation à 9 comités au sein de cette organisation.

La relation étroite entre le Maroc et l’OCDE s’est traduite par l’adhésion du Royaume à une série de recommandations émises par l’organisation, concernant des domaines vitaux tels que l’investissement, la gouvernance numérique, les impôts, la transparence et le développement des PME, a-t-il ajouté.

Le programme a permis d’identifier les réalisations et les réussites réalisées par le Maroc et les insuffisances auxquelles il faut remédier au niveau d’un ensemble de politiques et de programmes, notamment ceux de l’éducation, de la gouvernance et des politiques territoriales, ainsi que d’évaluation et de renforcement des capacités des départements gouvernementaux en matière de gestion et de coordination des politiques publiques, d’après M. El Othmani.

Ce programme a été couronné par plusieurs recommandations que les départements ministériels concernés doivent intégrer dans leurs plan d’actions et mettre en œuvre de manière à enrichir le contenu et la gouvernance des politiques publiques et à ancrer une culture de suivi et d’évaluation, a-t-il poursuivi.

Il a, par ailleurs, mentionné la demande du Maroc d’adhérer aux recommandations ayant trait aux moyens juridiques inclus dans le programme et relatifs à la gouvernance publique, au développement régional, à la technologie, à l’innovation et à l’emploi.

Quant aux critères du choix des programmes, le Chef du gouvernement a expliqué qu’ils ont été sélectionnés suite à une longue concertation et coordination entre les équipes de travail marocaines et leurs homologues au sein de l’OCDE, identifiant ainsi les études conformes aux réformes économiques et sociales prioritaires au Maroc, notamment la réforme du système de l’éducation, l’instauration des règles de bonne gouvernance, la réforme de l’administration et la mise en œuvre de la régionalisation avancée, de sorte à bénéficier de la manière la plus optimale du programme-pays. S’agissant de l’impact positif et son harmonisation avec les orientations stratégiques du Royaume, M. El Othmani a exprimé la détermination du gouvernement et des responsables de l’OCDE à adopter un mécanisme de suivi depuis le lancement de ce programme, qui consiste en un comité de coordination, coprésidé par les services du département du président du gouvernement et de l’OCDE, et en une feuille de route stratégique pour le suivi de la mise en œuvre des projets convenus dans le programme.

Le Maroc est le 3ème pays au monde après le Pérou et le Kazakhstan à signer ce programme, "ce qui prouve la confiance dont jouit le Maroc auprès de l’OCDE et la crédibilité de ses engagements et de ses efforts de réforme dans les domaines de la gouvernance et socio-économiques", s’est-il réjoui.

Pour sa part, le directeur des relations mondiales et OCDE sous-sherpa du G20, Andreas Schaal, s’est félicité de "la démarche du Royaume visant à développer des approches collégiales" et à adopter des normes partagées de politiques publiques dans différents domaines.

La collaboration entre l’OCDE et le Maroc est un signe d’une "qualité exemplaire" des relations entre les deux parties, qui couvrent un vaste éventail d’activités et de thématiques et reflètent la richesse d’une coopération établie depuis plus de 13 ans, notamment dans le cadre de l’Initiative MENA-OCDE pour la gouvernance et la compétitivité, au sein de laquelle le Maroc a "joué un rôle majeur", a souligné M. Schaal. Le Maroc est un "partenaire si privilégié" pour l’OCDE et qui joue "un rôle moteur" auprès de la région MENA et du continent africain, a-t-il indiqué, notant que l’"excellente relation de coopération" entre le Maroc et l’OCDE s’illustre dans le cadre du programme-pays, qui est le fruit d’une "relation longue, solide et de grande qualité".

La mise en œuvre du programme a permis un "certain nombre d’avancées significatives" dans le domaine de développement des capacités statistiques et des consultations systématiques, afin de fournir des données et des indicateurs factuels pour "concevoir des politiques publiques calibrées", a précisé le responsable de l’OCDE.

La 4ème réunion de la commission conjointe de coordination du programme-pays Maroc-OCDE, vise à évaluer les politiques publiques nationales dans plusieurs domaines, dont l’enseignement, la gouvernance et la convergence des politiques publiques et en matière d’action territoriale, notamment la régionalisation avancée.

Cette réunion s’est déroulé en présence du ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, du ministre du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, du ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, du ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique et de la secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

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