Le Maroc, un acteur incontournable dans la lutte antiterroriste dans la région sahélo-saharienne

Le Maroc s’impose de plus en plus comme un acteur incontournable dans la lutte antiterroriste dans la région sahélo-saharienne, et cette implication active pour la sécurité de la zone, en proie à toutes sortes de conflits et où prolifèrent différentes activités illicites, est sans cesse réaffirmée.
Lié à la région du Sahel par des relations multiséculaires et multiformes, le Maroc a très tôt attiré l’attention de la communauté internationale sur les liens entre terrorisme, trafic d’armes et prises d’otages et appelé à une action préventive concertée.

C’est d’ailleurs sous présidence marocaine du Conseil de sécurité qu’avait été organisé un important débat thématique, consacré à cette même question du Sahel, et depuis, la Stratégie intégrée a été élaborée et est, aujourd’hui, en cours de mise en œuvre.

Cet engagement du Maroc, réitéré par Roi Mohammed VI lors de Son voyage au Mali en septembre 2013 et renouvelé dans le message royal adressé au Sommet de Paris sur la Paix et la Sécurité en Afrique, a été réaffirmé dans le communiqué conjoint sanctionnant la visite du Souverain au Mali (18/23 février).

Le Roi et le chef de l’Etat malien, M. Ibrahim Boubacar Keita, ont réitéré leur engagement à apporter leur soutien aux efforts visant à redynamiser la CEN-SAD, et lui permettre de répondre aux attentes multiples de ses membres, dans l’intérêt de la paix et du développement de la région sahélo-saharienne, relève-t-on dans le communiqué.

L’engagement du Maroc est ainsi fondé sur la corrélation développement-sécurité, associant la réalisation du développement humain, la préservation de l’identité culturelle et cultuelle et la sauvegarde de l’intégrité territoriale des Etats du Sahel à travers une coopération sécuritaire inclusive franche et soutenue.

Du fait de son voisinage immédiat avec les Etats du Sahel, le Maroc avait plusieurs années avant les événements au Nord du Mali, pressenti les dangers qui menaçaient la région du Sahel et avait alors appelé à une action concertée des Etats de la région du Sahel et du Maghreb pour agir, à titre préventif et endiguer les effets néfastes déjà perceptibles de ces activités.

Déterminé à intensifier son action sur ce front, le royaume avait organisé, en novembre 2013, une Conférence ministérielle qui a débouché sur l’adoption de la déclaration de Rabat préconisant les mesures concrètes pour améliorer la sécurité sur les frontières communes de la région .

Ce rôle actif a d’ailleurs été hautement salué par l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahel, Romano Prodi, qui avait qualifié l’action du Maroc de très importante et très utile pour la stabilisation de la région du Sahel.

Le Maroc a fait un travail très utile et très important car il a aidé à faire la liaison entre les pays de la région, et a su considérer le Sahel (…) en tant que région entière qui nécessite une stratégie coordonnée, a-t-il dit.

Cette mission dont le Maroc s’est investi, née d’une prise de conscience précoce que la menace d’instabilité n’était pas une hypothèse lointaine mais une réalité immédiate aux conséquences incalculables pour l’ensemble de la région, est également souhaitée par la Communauté internationale.

A cet égard, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahel avait indiqué que la plateforme de coordination, adoptée à Bamako dans le cadre de la Stratégie intégrée, devrait être élargie aux pays voisins, notamment le Maroc.

Cet engagement du Maroc en faveur de la stabilité de la région sahélo-saharienne s’est également traduit par la nouvelle politique migratoire adoptée par le Royaume et hautement saluée à l’international comme un "engagement ferme du Maroc en faveur du développement humain, notamment dans le domaine de la formation, des droits des migrants, de la consolidation de la paix et de la sécurité en plus de la promotion de l’action humanitaire en Afrique".

Si cette nouvelle approche ouvre de nouvelles perspectives de régulariser la situation de certains immigrés en leur offrant un accès aux opportunités d’emploi et de résidence qui favoris une meilleure intégration économique et sociale, elle s’inscrit également dans le cadre de la lutte contre le trafic et la traite des personnes.

La lutte contre l’extrémisme est aussi menée sur le plan religieux. Ainsi, en vertu d’un accord signé entre Rabat et Bamako, à l’occasion de la visite du Roi au Mali en septembre 2013, cinq cents imams maliens seront formés par le Maroc sur deux ans.

D’autres pays ont également adressé des requêtes au Maroc pour la prise en charge de la formation de leurs imams. Ces demandes de plus en plus nombreuses témoignent, si besoin est, de la pertinence de la politique marocaine en matière de gestion de la chose religieuse, visant à asseoir les fondements d’une société sécurisée et prémunie contre les violences confessionnelles, l’extrémisme et l’exploitation religieuse.

En s’activant ainsi sur tous les fronts liés à la réalisation de la stabilité et la sécurité en Afrique, le Maroc s’impose, de plus en plus, comme un acteur majeur dans la lutte contre les trafics et contre l’extrémisme.

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