"La décision du sommet de Monrovia (le 5 juin) est importante, elle a été obtenue grâce à l’implication personnelle de nombreux chefs d’Etat de pays amis", s’est félicité Nasser Bourita.
Au cours de ce sommet, les dirigeants ouest-africains ont donné leur accord de principe à une demande d’adhésion du Maroc à la Cédéao, promettant désormais "d’examiner les implications de cette adhésion", et invitant le roi Mohammed VI à son prochain sommet en décembre au Togo.
"Cette adhésion ouvre la voie à une insertion harmonieuse du Maroc dans un espace avec lequel il a toujours été lié", a estimé M. Bourita, qui commentait publiquement pour la première fois cette décision, et s’exprimait devant le corps diplomatique à l’occasion d’une "Journée de l’Afrique" organisée à son ministère.
La politique du Maroc en Afrique "a atteint aujourd’hui un seuil nouveau", alors que le royaume "opère une ouverture sur de nouveaux espaces africains", a affirmé de façon plus générale le ministre.
Cette ouverture a été "facilitée par l’émergence d’un leadership pragmatique" sur le continent, de même que par "l’évolution encourageante de la position de nombreux pays africains sur la question du Sahara marocain", a encore dit le ministre, en référence au dossier du Sahara.
M. Bourita a par ailleurs vanté "l’offre marocaine de coopération en Afrique", avec en particulier des projets "de grande envergure": un projet de "gazoduc atlantique" reliant le Nigeria au Maroc atlantique, la construction d’usines d’engrais au Nigeria et en Ethiopie…, a-t-il énuméré.
Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine en janvier était le "fruit d’une réflexion approfondie, et non d’un calcul tactique", a souligné M. Bourita, rappelant la volonté de son pays de "contribuer à l’émergence d’une nouvelle Afrique".