Le Maroc s’engage à accompagner la Libye pendant toute la période de transition politique (Bouaida)

Le Maroc s’engage à accompagner la Libye pendant toute la période de transition politique pour la construction d’institutions démocratiques et lui fournir toute l’expérience nécessaire pour une vraie relance économique et sociale, a affirmé la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, lundi soir à Skhirat, à l’occasion de la reprise des pourparlers politiques inter-libyens visant à trouver une solution politique à la crise qui sévit depuis plus de trois ans dans ce pays.

La position de la "neutralité positive" visant à préserver les intérêts suprêmes du peuple libyen frère adoptée par le Maroc n’a pas changé depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, a indiqué la responsable marocaine dans une allocution à l’ouverture de ce 5e round de discussions, qui s’est déroulée en présence notamment du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Bernardino Leon, des représentants des parties libyenne au conflit et du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami.

La situation actuelle en Libye ne bénéficie aucunement au peuple libyen, mais plutôt au terrorisme et aux réseaux du crime organisé, a mis en garde Mme Bouaida, notant que le Maroc, tout en saluant les efforts louables menés par le responsable onusien, n’a eu de cesse de soutenir les efforts de la communauté internationale en vue de parvenir à une issue politique consensuelle au conflit en Libye.

La tenue au Maroc de ces négociations témoigne de la confiance dont jouit le Royaume auprès des protagonistes libyens, a souligné la ministre, relevant que le Maroc a défendu depuis l’éclatement de la crise une solution politique et consensuelle.

Les résultats concrets auxquels les parties sont parvenues sous la houlette de la Mission des Nations unies d’appui en Libye (Manul) et de M. Leon constituent une source d’espoir pour le pays et favorisent l’ouverture des parties les unes sur les autres et l’approfondissement du débat autour du projet de solution globale présenté par le responsable onusien.

"La position du Maroc émane du souci de SM le Roi Mohammed VI de voir ces négociations aboutir à une solution politique consensuelle", a ajouté la ministre, faisant observer qu’un tel résultat n’est possible que si les Libyens reconnaissent le droit de l’Autre à partager aussi bien les richesses que les responsabilités à travers un dialogue sérieux permettant de trouver une issue à toutes les divergences.

Les discussions politique libyennes visant à trouver une solution politique à la crise en Libye ont repris, lundi soir à Skhirat, près de Rabat, sous l’égide de la mission des Nations unies d’appui en Libye.

Lors de cette rencontre, M. Leon a remis aux négociateurs la copie de la dernière version du projet d’accord politique proposé par l’ONU pour mettre fin au conflit en Libye. Les parties avaient apporté leurs observations sur la version précédente du document lors du dernier round de pourparlers tenu mi-avril dernier à Skhirat.

Prennent part à ces discussions les représentants des deux parlements rivaux, le Congrès général national (parlement de Tripoli) et le parlement internationalement reconnu, dit "parlement de Tobrouk", ainsi que des négociateurs indépendants et les représentants de la société civile, en présence d’ambassadeurs étrangers en tant qu’observateurs.

A l’ordre du jour de ce dialogue, dont le dernier round s’est déroulé mi-avril dernier à Skhirat, figurent plusieurs questions relatives notamment aux arrangements sécuritaires et aux modalités de formation d’un gouvernement d’unité nationale.

Les négociateurs devront se rendre mardi en fin d’après-midi à Berlin pour une réunion avec les ministre des Affaires étrangères des pays permanents du conseil de sécurité de l’ONU, avant de revenir jeudi à Skhirat pour poursuivre leurs discussions.

Skhirat avait abrité quatre rounds de pourparlers politiques entre les parties libyennes visant à trouver une issue politique au conflit.

Parmi les principaux points à l’ordre du jour de ces pourparlers figurent notamment l’instauration d’un cessez-le-feu, le rétablissement de la sécurité, le désarmement des groupes armés et la formation d’un gouvernement d’union nationale, qui permettra de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite