Le Maroc pour une transition pacifique du Zimbabwe (Nasser Bourita)

 »Le Maroc est pour une transition pacifique au Zimbabwe », déclare Nasser Bourita à une chaîne chinoise. Le royaume est ainsi en phase avec les revendications des Zimbabwéens qui sont d’ailleurs descendus en masse ce samedi à Harare pour réclamer le départ de Robert Mugabe, au pouvoir depuis 37 ans.

Trois jours après le coup d’Etat au Zimbabwe, le Maroc réagit par la voix de son ministre des Affaires étrangères. Et c’est depuis Pékin que Nasser Bourita a donné la position du royaume vis-à-vis des changements en cours à Harare.

«Le Maroc est pour une solution qui prend en considération les aspirations des citoyens au développement», a indiqué le chef de la diplomatie dans une interview accordée à la chaîne étatique chinoise CGTN (China global television network) diffusée ce soir.

«Il y a un réel problème» au Zimbabwe, a reconnu Bourita. Et de pointer la responsabilité du président, mais sans le citer nommément, dans la grave crise qui frappe de plein le fouet depuis des années le pouvoir d’achat des Zimbabwéens. Le ministre a rappelé les images de ressortissants de ce pays munis de sacs avec des milliards de dollars locaux uniquement pour acheter des produits alimentaires.

Une transition pacifique

Tout en réitérant la position de Rabat, fidèle au principe de ne pas «interférer dans les affaires internes des autres pays», le chef de la diplomatie a précisé que le royaume «soutient une transition pacifique qui tient en compte les aspirations des citoyens».

Nasser Bourita a également évoqué les conséquences de la «mauvaise gouvernance», citant le limogeage par Robert Mugabe, le 6 novembre, de son vice-président, Emmerson Mnangagwa pour «manque de loyauté, manque de respect, malhonnêteté et manque de sérieux».

Par ces déclarations, le Maroc se met du côté des revendications légitimes de la rue et des partis politiques, y compris celui de Mugabe (Union nationale africaine du Zimbabwe – Front patriotique). Il tend aussi et surtout sa main à l’homme pressenti pour diriger le pays dans la période de transition qui se dessine, à savoir Emmerson Mnangagwa qui vient juste de rentrer à Harare.

En effet les militaires déclinent toute velléité de s’accaparer le pouvoir et inscrivent leur action dans le cadre d’une opération de lutte contre la prévarication.

Pour rappel, le Maroc et le Zimbabwe n’entretiennent pas de relations diplomatiques.

Yabiladi

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