Le Maroc, l’un des premiers pays du continent à avoir adopté une stratégie nationale d’immigration et d’asile (Amina Bouayach)

Le Maroc est l’un des premiers pays du continent à avoir signé la Convention de Genève et à avoir adopté une stratégie nationale d’immigration et d’asile, a affirmé, jeudi à Rabat, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach.

S’exprimant à l’ouverture du séminaire sur les systèmes de protection des personnes réfugiées en Afrique (12-13 décembre), Mme Bouayach a indiqué que le continent africain, le plus touché par le phénomène d’immigration, accueille comme en atteste le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la majorité des réfugiés du monde (31 pc des 20,4 millions de réfugiés en 2018).

Elle a, également, souligné l’importance de la thématique de ce séminaire qui intervient un an après l’adoption du Pacte mondial sur les réfugiés et à quelques jours de la tenue du premier Forum mondial sur les réfugiés à Genève qui ambitionne d’apporter une réponse collective aux crises liées aux réfugiés.

De son côté, le vice-président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), Rémy Ngoy Lumbu, a mis en avant les efforts consentis par le CNDH pour que la commission africaine puisse prendre part à tous les forums organisés au Maroc, saluant l’engagement du Royaume en faveur de la lutte contre la migration.

Il a, à cette occasion, indiqué que la question des réfugiés nécessite désormais des solutions durables leur permettant une protection et une intégration.

Pour sa part, la représentante du HCR, Bettina Gambert, a indiqué que ce séminaire a pour objectif d’examiner les défis auxquels font face les réfugiés, notamment les personnes qui se retrouvent dans des pays qui ne possèdent pas un cadre normatif pour l’asile.

Elle a également fait observer que le nombre de réfugiés ne fait que croitre avec des conflits qui surgissent dans différents continents, chaque année, et qui entraînent de nouveaux déplacements des populations.

Mme Gambert a, dans ce sens, souligné l’importance de l’adoption du Pacte mondial sur les réfugiés qui s’assigne pour objectifs de trouver des solutions à ce phénomène et de partager les responsabilités. Ce pacte a aussi pour objectif d’appuyer les pays d’accueil qui accueillent un grand nombre de réfugiés (plus de 30% des réfugiés sont issus d’Afrique), de favoriser leur intégration sociale et économique et leur employabilité, entre autres, a-t-elle ajouté.

Organisé en collaboration avec le Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme (RINADH) et le HCR , cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du Réseau dont l’un des objectifs est le renforcement de la coordination entre les acteurs engagés pour la protection des réfugiés afin de dresser un bilan des réalisations et échanger sur les bonnes pratiques et envisager des actions conjointes à même de renforcer la protection des réfugiés et des déplacés en Afrique. Ce séminaire, auquel ont pris part notamment les représentants des ministères de l’Intérieur et celle des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des marocains résidant à l’étranger, abordera des thématiques liés aux dispositifs de protection et d’accueil des réfugiés, aux enjeux d’inclusion et partages de responsabilités et au renforcement du rôle des Initiatives nationales du développement humain en matière de protection des réfugiés.

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