Le Maroc est un creuset où se mélangent les différentes cultures et civilisations (Ibrahim Ferrer Jr)
"La position du Maroc, un pays enraciné en Afrique, proche de l’Europe, et qui se penche vers l’Amérique latine à travers l’Atlantique, en fait une destination incontournable pour plusieurs touristes venus du monde entier découvrir ce pays merveilleux", a confié Ferrer Jr à la MAP suite à sa participation à la dernière édition du festival Timitar à Agadir.
Pour Ibrahim Ferrer Jr, qui suit les traces de son père Ibrahim Ferrer, icône de la musique cubaine de "El Son", "le Maroc est un merveilleux pays dont la beauté est ancestrale", soulignant que lors de sa visite au Maroc, il avait une grande envie de connaître de près ce pays magnifique et son peuple accueillant.
L’artiste, qui a passé 19 années à parcourir les mers et océans du monde, était arrivé un jour au bord d’un bateau au port de Casablanca mais il n’avait pas eu l’occasion de connaître le peuple marocain, chose qui le hanta jusqu’au jour de sa participation au Festival de Timitar à Agadir. Il a également eu la possibilité de visiter plusieurs villes marocaines qui l’ont ébloui par leur beauté et l’ancestralité de leur architectures aussi diverses que riches.
"Je n’exagère pas si j’affirme que je ne trouve pas de mots pour décrire mon expérience au Maroc, l’accueil chaleureux, et le goût raffiné du peuple marocain dans différents domaines allant de la gastronomie jusqu’au thé à la menthe", a-t-il dit, affirmant qu’en tant qu’artiste cubain et latino-américain, il a trouvé au Maroc une source inépuisable d’inspiration et de raffinement.
Dans le regard de cet artiste, déjà primé à Buenos Aires en 2008 en remportant le Prix Carlos Gardel, le Royaume a choisi un modèle culturel, spirituel, socio-économique et politique spécifique, faisant du Maroc un pays unique de son genre.
De l’avis de Ferrer Jr, la culture dans sa conception large est la meilleure passerelle pour renforcer les liens humains entre les peuples marocain et cubain qui partagent beaucoup de dénominateurs communs, à leur tête l’héritage culturel africain et andalous.
Amina, la mère d’Ibrahim rêvait de voir son fils jouer d’un instrument musical, alors son père lui a acheté un violon de l’Union soviétique, mais Ibrahim a rapidement délaissé l’instrument à cordes parce qu’il aimait chanter à l’école. Ibrahim était entré dans une académie militaire pour se spécialiser en ingénierie mécanique et en aviation avant de changer le cap vers l’ingénierie maritime, ce qui lui a permis de voguer en mer et de se déplacer d’un port à l’autre, jusqu’au jour où son bateau s’arrêta à Rosario, à 300 kilomètres de Buenos Aires. Il décida alors de délaisser la mer et de suivre les pas de son père Ibrahim Ferrer dans l’océan de la musique.
Propos recueillis par Hicham LAKHAL
MAP