Le Maroc est bien qualifié pour représenter les intérêts de l’Afrique en Amérique Latine (experts)

Le Maroc est un pays bien qualifié pour représenter les intérêts africains en Amérique Latine, ont estimé les experts argentins Jose Santander et Julio Dario Bordman.

"Eu égard à plusieurs facteurs, le Royaume du Maroc est bien qualifié pour représenter les intérêts de l’Afrique en Amérique Latine, au même titre que l’Argentine, qui peut représenter ses intérêts et ceux de sa région au sein de l’espace africain", ont relevé les deux experts, qui étaient les invités d’une nouvelle édition des rencontres mensuelles du pôle Amérique du Sud de la MAP, organisée mercredi à Buenos Aires.

Lors de cette rencontre organisée sous le thème "Les perspectives de la coopération entre l’Afrique et l’Amérique Latine : le Maroc et l’Argentine comme exemples", M. Santander, un expert spécialisé en affaires du Maghreb et du Moyen Orient, a souligné la place qu’occupe le Maroc au sein de l’Afrique à la faveur des bonnes relations mais aussi des liens historiques qu’il entretient avec les pays du continent, notant que le Maroc s’est toujours distingué par sa présence au sein de l’Afrique que ce soit à travers les différentes aides qu’il fournit aux peuples du continent ou à travers sa contribution à la résolution des problématiques que connaissent certaines régions.

L’ancien diplomate qui été en poste en Inde, en Tunisie, au Maroc et au Venezuela a d’ailleurs mis en relief la symbolique des visites fréquentes du Roi Mohammed VI vers plusieurs pays de la région, en soulignant l’importance des récentes visites du Souverain au Rwanda, en Tanzanie, en Ethiopie et au Nigeria, où ont été apportées les dernières touches au projet de gazoduc entre le Maroc-Nigeria.

Le Maroc, qui se prépare aujourd’hui à revenir au sein de l’Union Africaine, a toujours maintenu d’étroites relations avec les pays du continent, et ce, même s’il était en dehors de l’institution africaine, a-t-il ajouté à l’adresse d’un panel de journalistes étrangers accrédités en Argentine, en relevant que depuis l’accession du Roi Mohammed VI au Trône, le Maroc n’a cessé de consolider sa coopération avec les pays d’Afrique subsaharienne.

Pour sa part, l’expert en relations internationales, Julio Bordman a mis en exergue le rôle et la place distingués du Royaume au niveau de l’Afrique, en saluant la décision du Maroc de revenir au sein de l’Union Africaine (UA).

Le Maroc a démontré, preuves à l’appui, qu’il a été capable de renforcer ses institutions politiques à la suite des réformes engagées à plusieurs niveaux, a affirmé le professeur à l’école de la défense nationale de Buenos Aires, en relevant que les dernières élections législatives ont démontré que le Royaume "dispose de partis forts et de mécanismes électoraux qui respectent les choix démocratiques".

L’analyste et expert en affaires politiques et stratégiques a de même relevé que le Maroc a pu renforcer son modèle démocratique en dépit de sa présence dans un espace régional marqué par des turbulences provoquées par les effets du printemps arabe ou par les crises économiques que connaissent les pays de la région.

Le Maroc, a poursuivi l’expert, a adopté l’approche du juste milieu et de la modération, un choix qui l’a érigé en guide pour plusieurs pays qui cherchent à l’imiter dans une conjoncture marquée par les tensions, en affirmant qu’"à l’heure où plusieurs pays de la région connaissent des crises politiques et économiques, le Maroc est devenu une importante puissance africaine si l’on observe le produit intérieur brut ou les échanges commerciaux bilatéraux".

L’on peut dire que "le Maroc envoie des signaux clairs concernant sa nouvelle orientation qui consiste à donner la priorité au continent africain et à ériger une diplomatie allant dans ce sens", a ajouté l’analyste, en soulignant que le Maroc et l’Argentine, en leur qualité de puissances régionales montantes, disposent d’une bonne opportunité pour ériger des ponts de coopération, notamment après l’ouverture de l’Argentine sur le monde depuis l’avènement du président Mauricio Macri.

Selon lui, l’Argentine est appelée à renforcer sa coopération avec les pays du Sud et à leur tête le Maroc étant donné que les deux pays disposent de grands atouts pour hisser leurs relations bilatérales.

S’agissant des défis mondiaux comme la sécurité, la lutte contre le crime organisé, le terrorisme ou le trafic de drogue, les deux experts ont souligné le rôle "important" voire "essentiel" que joue le Maroc eu égard à son emplacement géographique et à son expérience en matière de coopération avec plusieurs pays et instances européennes.

Les deux experts, qui ont relevé la nécessité d’œuvrer pour aplanir les obstacles "objectifs" entre les deux régions comme l’éloignement géographique et la différence linguistique afin d’échanger les expériences et promouvoir le rapprochement et la coopération à différents niveaux, en soulignant, à cet effet, le rôle que peuvent jouer les acteurs de la société civile et les nouveaux moyens de communication en vue d’une meilleure valorisation des atouts dont disposent les deux régions.

M M. Santander et Bordman ont également mis en exergue l’importance pour les pays du sud, de négocier dans le cadre de groupements régionaux, étant donné que ces blocs permettent de "mieux faire entendre" la voix des pays qui en sont membres, en présentant les négociations bilatérales en tant que moyen de coopération à prendre en considération en cas de paralysie ou d’inertie de certains groupements.

Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre des rencontres mensuelles lancées par le du pôle Amérique du Sud de la MAP en vue de créer un espace pour débattre de différentes questions d’actualité locales et régionales et celles relatives aux relations maroco-argentines.

Le pôle Amérique du Sud de la MAP, dont le siège se trouve à Buenos Aires, œuvre à organiser des rencontres mensuelles en présence de médias locaux et internationaux, avec des personnalités de différentes factures, pour mettre en lumière des questions d’actualités et d’autres intéressant les relations entre le Maroc et l’Amérique Latine.

Source MAP

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