Le Maroc dénonce à l’ONU le détournement de l’aide humanitaire par l’Algérie et le « polisario »

L’Algérie, qui se vante de son soi-disant soutien aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, est « prouvée coupable et responsable », au même titre que le « polisario », du détournement de l’aide humanitaire destinée à ces populations, a affirmé devant la Troisième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies, M. Omar Kadiri, diplomate à la Mission Permanente du Maroc auprès de l’ONU à New York.

S’exprimait lors de l’examen de l’ordre du jour de cette réunion tenue jeudi et relative à la situation des réfugiés dans le monde, le diplomate marocain a dénoncé les manœuvres algériennes pour le détournement de l’aide humanitaire, en se référant au rapport de l’Office Européen de Lutte Anti-Fraude (OLAF), qui "confirme, preuves à l’appui, le détournement organisé, frauduleux, systématique et à grande échelle, de l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf, et la responsabilité avérée de l’Algérie et du polisario à cet égard".

Et de rappeler, à cet égard, que le Parlement Européen a adopté le 29 Avril 2015, une résolution qui a, notamment, "exhorté la Commission de l’Union Européenne d’assurer que les individus algériens ou sahraouis incriminés par le rapport de l’OLAF n’aient plus accès à l’aide financée par le contribuable européen".

Après que le représentant de l’Algérie ait tenté vainement de nier les détournements des aides par son pays et l’existence même du rapport de l’OLAF, le diplomate marocain a montré ce rapport aux délégations dans la salle, et donné lecture, devant les États membres de l’ONU, à ses principales recommandations qui incriminent sans le moindre doute, l’Algérie et le "polisario" dans ce crime odieux.

M. Kadiri a ajouté que l’Algérie impose une TVA sur l’aide destinée aux camps de Tindouf, "profitant, non seulement de la misère de ces personnes, mais également de la générosité des donateurs".

"Il s’agit là des réelles raisons derrières l’opposition continue de l’Algérie au recensement et à l’enregistrement de ces populations. Malheureusement pour l’Algérie, la communauté internationale n’est pas dupe. Les combines malhonnêtes de l’Algérie et du polisario sont dénudées, l’une après l’autre. L’Algérie ne peut continuer à instrumentaliser ces pauvres populations pour renflouer ses caisses et s’enrichir à leur dépend", a-t-il dit.

Il a ainsi expliqué que "les arguments infondés de l’Algérie, liant le recensement à la solution durable, sont inacceptables. Bien plus, ils sont la preuve irréfutable que l’Algérie et le polisario instrumentalisent la situation des populations de ces camps pour des dividendes politiques, économiques et surtout financiers".

En refusant de permettre le recensement de ces populations, a poursuivi le diplomate marocain, l’Algérie, en tant que pays hôte, viole, non seulement le droit international humanitaire, mais refuse de mettre en œuvre des dispositions des résolutions du Conseil de Sécurité, qui appellent, depuis 2011, à l’enregistrement des populations des camps de Tindouf.

Il a noté que l’Algérie tente de maintenir la communauté internationale, depuis 40 ans, dans "la supercherie de 165.000 personnes dans les camps de Tindouf", défiant ainsi ce pays à laisser le HCR procéder au recensement pour connaitre le nombre réel de ces populations.

Rappelant l’obligation juridique et la responsabilité morale et humaine de l’Algérie, en tant que pays hôte, envers les populations des camps de Tindouf, M. Kadiri a souligné qu’en se dérobant de sa responsabilité internationale, l’Algérie viole les droits de l’Homme les plus fondamentaux de ces populations.

Répondant, par ailleurs, à des références fallacieuses du représentant de l’Algérie sur la Marche Verte, M. Kadiri a souligné que cet événement marquant à travers lequel le Maroc a récupéré son Sahara en 1975, est "une épopée glorieuse dans l’histoire du Peuple marocain, à laquelle ont pris part 350.000 civils marocains munis du Coran et du Drapeau du Maroc".

Il a ajouté qu’une autre preuve de l’acharnement de l’Algérie contre le Maroc est que, juste après la Marche Verte, ce pays "a expulsé 350.000 Marocains qui vivaient en Algérie, les spoliant de leurs biens et les séparant de leurs familles", soulignant que ces crimes de l’Algérie relèvent de la compétence de la Cour Pénale Internationale.

M. Kadiri a ajouté que le Maroc a toujours maintenu une position constante sur la question de son intégrité territoriale. "Le Sahara a toujours été marocain. Il est Marocain. Et il restera marocain pour l’éternité", a insisté le diplomate marocain, en fustigeant l’attitude et les tergiversations de l’Algérie, qui change constamment de position dans le seul objectif de nuire au Maroc.

Tantôt l’Algérie prétend défendre le droit à l’autodétermination, tantôt elle propose la partition du Sahara marocain, et d’autres fois, elle soumet ses propres propositions au Secrétariat de l’ONU, a-t-il relevé, réitérant que l’Algérie est bel et bien partie principale au différend régional sur le Sahara marocain.

Le diplomate marocain a rappelé que la Cour Internationale de Justice (CIJ) avait établi en 1975, l’existence des liens historiques d’allégeance des tribus du Sahara aux Rois du Maroc, confirmant, ainsi, la marocanité des provinces du Sud du Royaume.

Mettant en doute les assertions du représentant de l’Algérie que son pays est une terre d’accueil, le diplomate marocain a attiré l’attention de la communauté internationale, qu’en plus de sa séquestration des populations des camps de Tindouf, et de sa violation de leurs droits, l’Algérie pratique le racisme et la discrimination raciale contre les migrants et demandeurs d’asile des pays d’Afrique subsaharienne, quelle expulse par milliers, comme cela est prouvé par les rapports des organisations internationales.

Et de conclure que le Conseil de Sécurité, Organe Exécutif des Nations Unies, notamment dans sa résolution 2351, félicite le Maroc pour ces actions de promotion et de protection des droits de l’Homme au Sahara et sa coopération avec les mécanismes onusiens des droits de l’Homme. "Ce qui n’est nullement le cas de l’Algérie, qui a un sombre registre des droits de l’Homme", a-t-il noté.

Atlasinfo avec MAP

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