Le Maroc considère l’économie sociale et solidaire comme l’un des piliers de l’économie équilibrée et intégrée (Seddiki)

Le Maroc considère l’économie sociale et solidaire comme l’un des piliers majeurs de l’économie équilibrée et intégrée, aux côtés des secteurs public et privé, a souligné le ministre de l’emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki.

Dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général de son département, Mohamed Bouttata, à l’ouverture au Caire des travaux de la 43è session du congrès arabe du travail, initié par l’Organisation Arabe du Travail (OAT), M. Seddiki a fait remarquer que l’économie sociale et solidaire offre des moyens et opportunités pour la mobilisation et la garantie de richesses importantes, la réduction des écarts, la réalisation du développement équilibré et durable, outre la consolidation de la cohésion sociale.

Partant de ce constat, le Maroc a accordé une grande importance aux coopératives et aux associations, à travers l’adoption d’une batterie de mesures, portant entre autres, sur la création d’un ministère dédié à ce secteur en 2011, l’adoption d’une nouvelle loi pour les coopératives en vue d’instaurer un climat de concurrence loyale, et d’insuffler une nouvelle dynamique à ce secteur, pour une valeur ajoutée additionnelle et davantage de productivité, a poursuivi le ministre.

A noter que les travaux de ce conclave se poursuivront jusqu’au 17 avril courant sous le thème : ‘les défis liés au développement, et les aspirations de l’organisation arabe du travail ».

M. Seddiki a relevé que l’importance qu’accorde le Royaume aux coopératives et aux associations se manifeste à travers l’élaboration du projet d’un programme d’accompagnement des coopératives nouvellement créées, via la concrétisation d’un programme de formation et de qualification au profit des gestionnaires notamment, en matière de gestion et de commercialisation

L’objectif étant de tirer vers le haut le taux d’emploi au sein de ce secteur pour atteindre quelque 175 mille emplois, et l’augmentation de sa contribution au PIB de 1,6 % enregistré ces dernières années, pour s’établir à 3,9 % en 2020, a précisé le ministre.

Evoquant, par ailleurs, la question des données relatives au marché de l’emploi, leurs utilisations dans la planification du développement et l’évaluation de leurs impacts sur les différentes politiques et décisions prises dans le domaine de l’employabilité, le ministre a passé en revue un certain nombre de difficultés enregistrées en la matière.

Pour M. Seddiki, il appartient, à ce niveau, aux pays arabes d’adopter les mesures qui s’imposent pour mettre en place les infrastructures liées aux TIC, d’œuvrer pour l’équivalence des diplômes arabes, l’unification des critères et des mécanismes de travail au sein de ces pays, et l’activation de la coopération et de la coordination entre les différentes instances arabes spécialisées dans l’élaboration de statistiques.

Le ministre, a dans ce cadre, loué le rôle pionnier du réseau arabe des informations liées au marché de l’emploi, en tant que l’un des principaux projets insérés dans le cadre du programme arabe intégré d’appui à l’employabilité et de lutte contre le chômage, lequel vise à offrir les informations de base et essentielles au service des parties en charge de la production, en particulier ainsi que des autres parties de manière générale.

Dans la foulée, M. Seddiki, a fait savoir que le gouvernement du Royaume a œuvré pour la structuration et le renforcement des capacités du l’observatoire national du marché de l’emploi crée depuis deux ans en tant qu’outil d’observation et de suivi à court et à moyen termes, avec un focus sur les prévisions quantitatives et qualitatives pouvant marquer le marché de l’emploi, mais aussi pour la mise en place de mécanismes adéquats visant à apporter des solutions novatrices et concertées aux éventuelles problématiques dans ce domaine.

En activation des droits constitutionnels, le gouvernement marocain a adopté une batterie de mesures visant la ratification de plusieurs conventions et recommandations internationale en rapport avec ce domaine, l’augmentation du nombre des conventions collectives de travail à travers l’encadrement des négociations collectives, et la sensibilisation quant à leur importance vis-à-vis des partenaires sociaux et économiques.

Sur un autre registre, le ministre a mis en avant l’importance du rapport de l’OAT à travers lequel cette instance a énuméré un certain nombre de défis que les pays arabes se doivent de relever, entre autres, les questions liées au chômage, à la pauvreté, la formation professionnelle, l’élargissement des services de la sécurité sociale pout toucher une grande frange de la classe ouvrière, l’augmentation des taux de développement et la consolidation de la capacité des secteurs économiques à offrir davantage d’emploi.

M. Seddiki n’a pas manqué aussi de louer l’importance toute particulière que ladite Organisation accorde à l’économie sociale solidaire, un domaine d’employabilité par excellence, et au passage du secteur non formel à un secteur organisé, et son engagement à promouvoir l’employabilité et l’économie de manière générale.

Et de faire observer que les pays arabes ont besoin collectivement, selon les termes de ce rapport, de créer quelque 35 millions d’opportunités d’emploi, afin de diminuer de 50 pc le taux du chômage à l’horizon 2020, ce qui traduit l’ampleur des défis futurs pouvant être générés, en raison de la transition démographique.

Au menu de ce congrès figure l’examen de plusieurs sujets, lié à l’emploi, aux travailleurs dans le monde arabe, outre la présentation des rapports financiers et administratifs de l’organisation arabe du travail.

L’accent sera mis aussi sur le rôle de l’économie sociale et solidaire (coopératives) dans l’augmentation des opportunités d’emploi, l’échange d’informations et son rôle dans l’organisation dans les marchés arabes de l’emploi, en vue de parvenir à l’adoption de décisions et de recommandations édifiantes pour atteindre les objectifs de ladite organisation.

Au menu des débats figure aussi le projet du plan de l’OAT et du bureau arabe du travail, ainsi que des instituts et des centres y afférents, au titre de l’année 2017- 2018, outre le projet du prochain budget de l’organisation, et la mise en application des conventions et des recommandations arabes sur l’emploi.

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