Le Maroc célèbre le 81-ème anniversaire de la bataille de Boufekrane

Le peuple marocain et la famille de la résistance ainsi que les habitants de la ville de Meknès célèbrent, samedi et dimanche prochains, le 81-ème anniversaire de la bataille des eaux de Boufekrane, l’une des étapes glorieuses dans la lutte pour l’indépendance et la liberté du Maroc.

La bataille historique de Boufekrane, qui s’est déclenchée les 1er et 2 septembre de l’année 1937 avait opposé, dans un sursaut de courage et d’héroïsme, les valeureux habitants de la ville de Meknès et le colon français qui tentait de détourner à son profit les eaux de la rivière de Boufekrane et déposséder la population de la cité ismaïlienne d’une source d’eau courante vitale pour ses activités socio-économiques quotidiennes.

Gravé à jamais dans la mémoire collective nationale, cet événement historique offre l’occasion de se remémorer les énormes sacrifices consentis par le peuple marocain pour s’affranchir du joug de l’occupation et préserver les constantes de la nation.

Le changement de la canalisation des eaux de Boufekrane au profit des domaines agricoles et des services civil et militaire était à l’origine du déclenchement de cette bataille historique, lors de laquelle les Meknassis ont fait preuve de bravoure et de sacrifice pour contrecarrer les plans de l’occupant visant l’assujettissement des Marocains et la spoliation de leurs ressources hydrauliques.

Au delà de son caractère local, le soulèvement de Boufekrane s’était vu entouré, dès son déclenchement, de symboles qui lui ont conféré une véritable dimension nationale. Egalement l’événement des eaux de Boufakrane a marqué un tournant dans la lutte revendicative de l’indépendance et donné un nouveau point de départ au mouvement de la résistance anti-coloniale déclenché aussi bien dans les milieux urbains que ruraux.

Ainsi les habitants de la cité ismaillinne ont, au cours de cette bataille, fait preuve de bravoure et du sacrifice pour combattre les plans de l’occupant visant l’assujettissement des Marocains et la spoliation de leurs ressources hydrauliques.

Le soulèvement populaire trouve son origine dans un arrêté viziriel émis le 12 novembre 1936 par la résidence générale qui avait décidé le partage des eaux de l’oued Boufekrane entre le colon et la population locale.

Outre cette décision offensante, en tant que grave atteinte à la légitimité historique du fait que ces ressources hydrauliques avaient un statut particulier, puisque le Sultan Moulay Ismail les avait réservées, sous le régime des Habous, en faveur de la population meknassie (Dahir datant de Moharram de l’année 1006 de l’Hégire, les forces coloniales ont aussi promulgué le 12 février 1937, un nouvel arrêté stipulant l’octroi pur et simple de 16 parts en eau sur 24 aux colons français qui s’étaient accaparés les zones fertiles appartenant aux tribus Guerouane et Beni M’Teir, situées entre les villes de Meknès et El Hajeb.

Face à cette injustice, les habitants de Meknès se sont mobilisés pour exprimer leur rejet catégorique des décisions colonialistes, en entreprenant un certain nombre de démarches dont la constitution d’une commission nationale pour la défense des eaux de Boufekrane qui a adressé, le 16 juin 1937, une pétition portant près de 1.500 signatures à feu SM Mohammed V, ainsi qu’au résident général.

La bataille de Boufekrane, dite aussi bataille d’eau douce, était alors la seule issue pour faire face à la politique du fait accompli que tentaient d’imposer les colons.

Elle constitue aussi une occasion de tirer les enseignements de l’histoire de la lutte pour l’indépendance et renforcer l’adhésion des générations actuelles et montantes au processus d’édification d’un Maroc unifié, moderne, démocratique et prospère, conformément aux Hautes Orientations du Roi Mohammed VI.

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