Le Maroc a engagé des réformes « de grande ampleur » (PM français)

Le Maroc a engagé des réformes
Le Maroc a engagé, depuis plus d’une dizaine d’années, des réformes "de grande ampleur qui méritent d’être saluées", a affirmé le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault.

Le Maroc, qui a adopté en 2011 une nouvelle Constitution, "a répondu à la formidable aspiration des peuples à davantage de liberté et de justice sociale", a indiqué Ayrault dans une interview publiée mercredi par le quotidien +Le Matin du Sahara et du Maghreb+.

Les élections législatives de novembre 2011 ont permis au peuple marocain de choisir "démocratiquement et dans la transparence" ses représentants, a-t-il renchéri.

"Il faut (…) soutenir le Maroc dans ses efforts pour relever les défis auxquels il est confronté", a estimé le Premier ministre français, exprimant la disposition de son pays à "accompagner le Maroc dans son entreprise de modernisation et de démocratisation, dans le respect de sa souveraineté et des liens d’amitié qui unissent nos deux pays et nos deux peuples".

M. Ayrault, qui visite le Maroc à la tête d’une importante délégation, a salué le partenariat "d’exception" et la relation d’amitié entre le Royaume et la France. "Le France et le Maroc sont unis par un partenariat d’exception", ajoute M. Ayrault, voyant "dans l’intensité et dans l’ampleur de notre relation des signes forts de l’amitié entre nos deux pays".

Il a précisé, dans ce cadre, que la rencontre de haut niveau qu’il va co-présider avec le chef du gouvernement marocain "sera l’occasion de donner un nouvel élan à ce partenariat".

A cette occasion, plus d’une vingtaine d’accords seront signés dans des domaines aussi variés que l’appui à la régionalisation, la réforme de la justice, la formation, l’enseignement supérieur, la mobilité ou encore la promotion des échanges et des investissements, a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de la coopération économique bilatérale, Ayrault a souligné l’importance de "raisonner en termes de co-localisation et de partage de la chaîne de valeur", se disant convaincu que les investissements français au Maroc "peuvent également avoir des retombées positives pour l’économie française, s’agissant notamment de la création d’emplois ou de l’effort de R&D".

Par ailleurs, il a évoqué la politique de mobilité que la France souhaite établir avec le Maroc, grâce à de nouvelles mesures pour faciliter les déplacements des forces vives des deux pays.

Il a cité notamment l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports de service, l’octroi plus systématique de visas dits "de circulation" (à entrées multiples), et la simplification des procédures pour plusieurs catégories de demandeurs comme les hommes d’affaires, les artistes, les journalistes ou encore les sportifs de haut niveau.

Interrogé, par ailleurs, sur la question du Sahara, il a répondu "c’est le plan d’autonomie marocain que nous soutenons. Ce conflit n’a que trop duré. Sa résolution est plus urgente encore dans le contexte des tensions que connaît aujourd’hui la région sahélo-saharienne".

Le Premier ministre français a par ailleurs assure que le Maroc "n’a rien à craindre d’un dialogue plus étroit entre Paris et Alger".
"Le partenariat entre la France et le Maroc est singulier et n’a rien à craindre d’un dialogue plus étroit entre Paris et Alger", assure le chef du gouvernement, qui doit arriver en début d’après-midi à Casablanca pour un voyage de deux jours qui le mènera aussi à Rabat, la capitale, en compagnie de huit de ses ministres.

Jean-Marc Ayrault effectue une visite officielle au Maroc ce mercredi et jeudi pour co-présider avec son homologue, Abdelilah Benkirane la 11-ème Réunion de Haut Niveau, placée sous le thème "France-Maroc : un partenariat d’exception au service de la jeunesse".

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