Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA officiellement dessaisi du dossier du Sahara

Le Conseil de paix et de sécurité du l’UA ne peut d’aucune manière au niveau des ambassadeurs et des ministres, aborder, citer ou se référer à la question du Sahara marocain doit apporter son appui et son soutien au processus onusien, a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.

Le sommet d’Addis-Abeba a «consacré la mise en œuvre de la décision du Sommet de Nouakchott qui avait décidé que la question du Sahara marocain est au niveau des Nations unies et que l’UA doit apporter son appui et son soutien à ce processus et ne doit aucunement créer un processus parallèle ou une littérature différente de celle des Nations Unies», a souligné lundi M. Bourita dans une déclaration à la presse.

Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale a noté que le sommet d’Addis-Abeba est le premier qui ne prend pas de décision sur la question du Sahara marocain parce que les décisions sont prises à l’ONU à New York.

C’est le premier sommet dans lequel le rapport du Conseil de paix et de sécurité du l’Union africaine ne contient aucune référence à la question du Sahara marocain, a relevé M. Bourita, indiquant que cela a fait l’objet d’un long débat et d’une bataille juridique.

«Le Conseiller juridique a statué, que sur la base de la décision du Sommet de Nouakchott, des documents juridiques de référence de l’UA et de l’acte constitutif de l’UA, le Conseil de paix et de sécurité du l’UA ne peut d’aucune manière au niveau des ambassadeurs et des ministres, aborder, citer ou se référer à la question du Sahara marocain», a précisé le ministre.

Il s’agit là d’une clarification juridique importante pour mettre fin à tout débat sur une interprétation de cette décision ou un détournement de ses dispositions pour ressaisir le Conseil de paix et de sécurité de l’UA de cette question, a souligné M. Bourita.

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a également affirmé que le sommet d’Addis-Abeba a consacré l’alignement progressif mais réel de l’Union africaine sur les dispositions et la littérature des Nations unies sur la question du Sahara marocain.

«Aujourd’hui tous les documents ont été nettoyés, ceux sur les droits de l’Homme, les réfugiés et les questions politiques», a-t-il dit.

Pour ce qui est de la thématique du Sommet «Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées: Vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique», M. Bourita a indiqué le Maroc a introduit dans les débats le besoin d’un recensement des réfugiés là où ils se trouvent et que la question du recensement et de l’identification des réfugiés, est un élément clé pour la quantification de l’aide et pour également avoir une idée précise de la réalité dans les camps des réfugiés et avoir aussi une position précise par rapport à la volonté réelle des réfugiés.

«C’était un débat nécessaire pour que tout ce qui se dit par rapport aux camps de Tindouf en Algérie, soit également abordé ici à Addis-Abeba», a soutenu le ministre.

M. Bourita a, d’autre part, indiqué que des candidatures marocaines ont été entérinées par le Sommet de Nouakchott à savoir la présidence du Comité technique spécialisé Commerce, la vice-présidence du CTS administration et la nomination d’un magistrat marocain au tribunal administratif de l’UA.

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a précisé que le Maroc a participé à tous les débats (paix, développement…) conformément aux Orientations du Roi Mohammed VI contenues dans le Discours du Souverain de 2017 à Addis-Abeba

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