Le Collectif des mosquées de Nantes dénonce la stigmatisation des Musulmans

Le Collectif des mosquées de Nantes a dénoncé la stigmtisation des musulmans et la médiatisation de l’affaire du niqab au volant qui a tourné à la controverse politique.

Le Collectif des mosquées de Nantes dénonce la stigmatisation des Musulmans
« Encore une fois les musulmans et l’islam ont été fortement médiatisés par rapport à un évènement insignifiant, non représentatif de leur immense majorité, et qui ne répond aucunement aux préoccupations réelles de nos concitoyens », s’indigne le Collectif dans un communiqué.

« Le collectif des mosquées de Nantes considère que la verbalisation d’une conductrice relève de procédures judicaires courantes et s’indigne devant l’islamisation d’un tel évènement », ajoute le communiqué.

« Les musulmans nantais, s’inscrivant dans une dynamique citoyenne motivée par le vivre ensemble, s’inquiètent de cette stigmatisation systématique qui va à l’encontre des valeurs de la République et invitent les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités », souligne-t-on de même source.

Depuis vendredi soir, l’affaire de la conductrice verbalisée car portant le niqab est devenue une affaire d’Etat après la demande du ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux de déchoir de sa nationalité française le conjoint de la femme verbalisée, pour cause d’appartenance à un mouvement radical, polygamie et fraude aux prestations sociales.

Eric Besson,, dans un entretien au Parisien-Aujourd’hui en France, estime que "si ces faits sont avérés, ils sont insupportables et la justice doit être saisie. Si une condamnation intervient, des sanctions pénales seront prononcées et j’étudierai alors, avec la garde des Sceaux, l’éventuelle déchéance de nationalité de cette personne."

Interrogé par l’AFP dimanche, le procureur de la République à Nantes, Xavier Ronsin, a indiqué qu’il n’était saisi "à ce jour d’aucune plainte" de la part d’un organisme social et qu’il n’avait pas "d’enquête achevée sur son bureau". Mais, a-t-il ajouté, "s’il y a une suspicion de fraude, il est légitime qu’il y ait une enquête".

Concernant la polygamie, M. Ronsin a expliqué qu’il fallait être "extrêmement prudent", et examiner "tous les liens" pour vérifier. "Si un homme est marié civilement mais a cinq maîtresses, l’adultère n’est plus puni par la loi", a-t-il rappelé.

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