Le Canada impose des sanctions économiques et politiques à la Syrie

Le Canada a décrété des sanctions économiques et politiques contre la Syrie, dont l’interdiction de séjour de dignitaires associés au régime syrien actuel, a annoncé le ministre canadien des Affaires étrangères, M. John Baird.

Le Canada impose des sanctions économiques et politiques à la Syrie
"Aux termes de la Loi sur les mesures économiques spéciales, le Canada imposera immédiatement des sanctions économiques aux membres du régime syrien actuel", a dit le ministre dans un communiqué, expliquant que ces mesures ont été prises "parce que le régime refuse obstinément de mettre fin à la répression violente qu’il exerce à l’endroit de manifestants pacifiques, et à cause de la menace que cela pose dans la région".

Les sanctions décrétées interdisent aussi aux institutions financières canadiennes de fournir des services financiers au pouvoir syrien et aux hauts responsables du régime visés.

"Les mesures que nous prenons feront en sorte que ceux qui sont associés au régime syrien actuel, que l’on croit interdits d’entrée au Canada, seront empêchés d’y venir", selon le communiqué rendu public mardi, précisant que ces sanctions "ciblent le régime syrien actuel, et ne visent aucunement à punir le peuple syrien" qui a "clairement exprimé son désir d’avoir un système de gouvernement plus transparent".

"Ces mesures interdiront aussi l’exportation du Canada vers la Syrie des biens et de la technologie qui font l’objet de contrô les à l’exportation. Cela comprend les armes, les munitions et les produits militaires, nucléaires et stratégiques destinés à être utilisés par les forces armées, la police et d’autres instances gouvernementales en Syrie", précise-t-on de même source, soulignant que "toutes les ententes et les initiatives bilatérales de coopération avec la Syrie sont suspendues".

"Nous demandons avec instance aux autorités syriennes de respecter le droit du peuple syrien à la liberté de réunion et d’expression. Nous exhortons les autorités syriennes à cesser immédiatement le recours à la force contre les manifestants pacifiques", poursuit le document.

Soulignant que son pays est "vivement préoccupé par l’usage excessif de la force par le régime syrien contre son propre peuple", le Premier ministre canadien Stephen Harper a pour sa part indiqué que ces sanctions annoncées "sont un rejet de la violation flagrante par la Syrie de ses obligations internationales à l’égard des droits de la personne qui menace la sécurité de tout le Moyen-Orient".

"Le Canada soutient l’appel de la population syrienne pour une réforme démocratique et enjoint le régime actuel de cesser immédiatement l’usage de la force excessive contre les manifestants pacifiques", a dit le chef du gouvernement canadien, estimant que "la meilleure façon d’assurer la paix et la sécurité en Syrie est d’engager une réforme démocratique et de respecter les droits de la personne, et non d’exercer une répression violente".

Le Canada, qui "condamne avec force" les agissements du régime syrien, recommande toujours à ses citoyens d’éviter tout voyage en Syrie.

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