Le CNT réclame à Alger l’extradition des Kadhafi

Des responsables de la rébellion libyenne ont réclamé lundi soir à Alger l’extradition de plusieurs membres de la famille de l’ex-dirigeant libyen.

Deux fils du colonel libyen, Hannibal et Mohammed, de même que son épouse Safia et sa fille Aïcha se sont réfugiés lundi en Algérie

Pour le gouvernement mis en place par les insurgés libyens, qui réclament leur extradition, Alger, seule capitale d’Afrique du Nord à ne pas avoir reconnu le CNT comme le nouveau gouvernement de fait de la Libye, commettrait un acte d’agression en leur accordant l’asile.

"Nous nous sommes engagés à accorder un procès équitable à tous ces criminels, et nous considérons par conséquent qu’il s’agit d’un acte d’agression", a dit Mahmoud Chamman, porte-parole du Conseil national de transition.

"Nous conseillons à tous de ne pas protéger Kadhafi et ses fils. Nous les traquerons où qu’ils se trouvent et les arrêterons", a-t-il ajouté.

Citant un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, l’agence algérienne de presse APS précise que leur arrivée a été portée à la connaissance du secrétaire général des Nations unies, du président du Conseil de sécurité et de Mahmoud Djibril, président du Conseil exécutif du Conseil national de transition libyen (CNT).

Les insurgés ont par ailleurs affirmé que Khamis Kadhafi, l’un des fils de Mouammar Kadhafi, a été tué lors d’affrontements près de Tripoli.

Selon le colonel Al Mahdi Al Haragi, qui dirige la brigade des rebelles dans la capitale libyenne, Khamis Kadhafi a perdu la vie lors d’affrontements au sud de Tripoli.

Grièvement blessé dans des combats entre Ben Oualid et Tarhoni, il a été évacué vers un hôpital où il a succombé à ses blessures et a été inhumé, a ajouté Al Haragi sans fournir de précision sur le moment de ce décès.

Khamis Kadhafi, dont la mort avait déjà été annoncée à deux reprises depuis le début de la guerre, commandait une brigade d’élite accusée par l’ONG Human Rights Watch (HRW) d’être responsable de l’exécution sommaire de 45 détenus dans un entrepôt la semaine dernière près de Tripoli.

La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye envisageait de le placer sur la liste des criminels de guerre et de délivrer à son encontre un mandat d’arrêt.

A Washington, un responsable américain a dit que les Etats-Unis n’étaient pas en mesure de confirmer sa mort mais a fait état d’informations en ce sens obtenues "de sources sûres".

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