Le CFCM condamne la profanation de la mosquée de Limoges, la quatrième depuis juillet dernier

Le CFCM condamne la profanation de la mosquée de Limoges, la quatrième depuis juillet dernier
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) condamne avec la plus grande fermeté la profanation de la mosquée de Limoges, survenu dans la nuit de samedi à dimanche.

"Depuis juillet 2012, c’est la quatrième fois que cette mosquée est victime de dégradations à caractère raciste. Et depuis le début de l’année 2013, plus d’une douzaine de mosquées ont été honteusement profanées", précise dimanche le CFCM dans un communiqué.

"Le CFCM est profondément indigné par la multiplication de ces actes xénophobes qui visent des lieux de prière et de recueillement, et exprime son soutien total aux responsables et aux fidèles des mosquées qui en sont victimes", poursuit le président de cette instance, M. Mohamed Moussaoui.

Le CFCM "appelle l’ensemble des musulmans de France à rester sereins face à ces provocations méprisables et à faire confiance aux valeurs qui animent l’immense majorité de nos concitoyens."

Face à la monté inquiétante des actes antimusulmans, notamment ceux qui touchent les mosquées de France, le CFCM appelle "les pouvoirs publics à se pencher sérieusement sur ce fléau qui menace notre vivre ensemble et à mobiliser davantage de moyens face aux auteurs de ces actes révoltants et insupportables".

Les portes principales de la mosquée de Limoges ont été dégradées dans la nuit de samedi à dimanche à l’aide d’un liquide rouge s’apparentant à du sang, en cours d’analyse.

Au mois de juillet 2012, le bâtiment avait été tagué avec des insignes néo-nazis et en septembre, les portes avaient été recouvertes d’excréments. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, s’était alors indigné qu’un édifice religieux puisse ainsi être pris pour cible. "Ça a commencé avec les tags, ensuite on a eu les excréments, et dernièrement nous avons reçu une lettre avec un morceau de viande de porc, ce matin c’est du sang… C’est lassant, mais surtout écœurant", a déploré le recteur.

Le bâtiment où des enfants étaient attendus à 10h00, a été nettoyé auparavant par les services de la Ville.

L’événement a choqué la communauté musulmane locale. Il s’inscrit dans un contexte tendu après le déplacement samedi à Limoges du président d’honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen, venu à la rencontre de militants.

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