Laurent Fabius: la mise en place de zones tampons en Syrie: « c’est très compliqué »


Laurent Fabius par franceinter

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a reconnu mercredi que la mise en place de zones tampons en Syrie, évoquée lundi par le président François Hollande, était "très compliquée" et qu’elle nécessitait notamment une zone d’exclusion aérienne partielle.

"Si ces gens (réfugiés), dans des zones libérées contrô lées par la nouvelle armée syrienne, se réunissent, il va falloir les protéger. Cela s’appelle une zone tampon. On est en train d’y réfléchir. C’est très compliqué. On ne peut pas le faire sans l’accord des Turcs et d’autres pays", a dit M. Fabius à la radio France Inter.

"Mais nous, ce que nous voulons, c’est faire avancer les choses, faire tomber le plus vite possible Bachar (al-Assad) et en même temps trouver des solutions humanitaires", a poursuivi Laurent Fabius, soulignant que c’était l’objet de la réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l’ONU, que la France a convoquée jeudi à New York.

"Une zone tampon, sans zone d’exclusion aérienne, c’est impossible", a-t-il aussi admis. "Pour assurer la protection (des réfugiés), il faut avoir des moyens anti-aériens et des moyens aériens", a-t-il aussi relevé, parlant également de "forces" au sol.

Cela ne peut être assuré par les forces françaises seules, a poursuivi le ministre rappelant qu’il n’était pas question de contourner le rô le du Conseil de sécurité. Malgré les doubles vetos russe et chinois, à trois reprises depuis près d’un an et demi de conflit, "nous continuons de croire à la légalité internationale", a-t-il déclaré.

Jeudi à New York, "nous allons soulever des questions" parmi lesquelles "est-ce qu’on peut faire des zones tampons ? On est en train d’étudier tout cela mais voyez concrètement l’extrême difficulté", a insisté le ministre, rappelant qu’il y avait dans les pays voisins de la Syrie de 200.000 à 300.000 réfugiés et que ce nombre devrait augmenter encore.

Dans un entretien à la chaîne privée pro-régime Ad-Dounia, le président syrien a jugé mercredi "irréaliste" toute idée de zone tampon dans son pays.

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