La vente du Rafale aux Emirats en difficulté

La vente du Rafale aux Emirats en difficulté
Les Emirats Arabes Unis ont estimé mercredi que la proposition du français Dassault pour son avion de combat Rafale était "non compétitive et irréalisable", marquant apparemment un blocage dans la négociation.

Dassault et les Emirats négocient depuis des années la vente de 60 avions de combat multirô le Rafale, en service dans l’armée française mais qui n’a jamais trouvé acheteur à l’étranger.

"Malheureusement, il semble que Dassault ne réalise pas que la volonté politique et tous les efforts diplomatiques ne peuvent pas faire passer des conditions commerciales non compétitives et irréalisables", a déclaré le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohamed ben Zayed.

"La France a fait tout son possible aux plans diplomatique et politique pour conclure la transaction" et "Dassault était en tête de nos considérations à la lumière du suivi personnel par le président Sarkozy" de l’affaire, a-t-il ajouté.

Le prince héritier, également commandant en chef adjoint de l’armée, a fait ces déclarations rapportées par l’agence officielle Wam lors d’une tournée au salon aéronautique de Dubaï.

Il a cependant tenu à souligner que "les relations bilatérales sont actuellement plus solides que jamais" avec la France.

Paris multiplie les efforts diplomatiques pour convaincre Abou Dhabi d’acheter lee Rafale, alors que l’armée de l’air des Emirats possède déjà 60 Mirage 2000-9, le modèle le plus avancé de ces avions de combat.

Interrogé par l’AFP, Dassault s’est refusé à tout commentaire.

En visite à Dubaï pour le salon aéronautique, le ministre français de la Défense Gérard Longuet s’était montré confiant dimanche sur la conclusion de la vente avant la fin de l’année.

M. Longuet avait ajouté que l’armée de l’air des Emirats n’insistait plus pour que le chasseur soit équipé de nouveaux réacteurs, assurant que les Emiratis avaient vu à l’usage que les 7,5 tonnes de poussée de chacun des réacteurs ne l’empêchaient pas de remplir ses missions de reconnaissance, de combat aérien ou d’appui au sol.

Les Emirats avaient cependant mis la pression sur Dassault en demandant une offre à son rival Eurofighter, une nouvelle qui avait fait l’effet d’un coup de théâtre à l’ouverture dimanche du salon aéronautique de Dubaï.

Abou Dhabi a demandé au Royaume-Uni, qui utilise l’Eurofighter, de l’informer des capacités de ce chasseur et cette réunion d’information s’est tenue le 17 octobre, selon le consortium européen. Les Emirats ont ensuite demandé une offre à Eurofighter, un consortium conduit par EADS, et qui regroupe le britannique BAE systems et l’Italien Finmeccanica.

Le Rafale comme l’Eurofighter peuvent faire valoir leur expérience au combat en Afghanistan mais surtout en Libye.

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