Le ministre indien des Affaires étrangères, S.M. Krishna, a demandé à son ambassadeur aux Etats-Unis d’évoquer l’affaire avec les autorités américaines tandis qu’un responsable du ministère, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a estimé que le ciblage "répété" de Khan était plus qu’une coïncidence.
"De simples excuses ne suffisent pas", a-t-il prévenu.
La star de cinéma, 46 ans, qui avait voyagé à bord d’un avion privé pour donner une conférence à la prestigieuse université de Yale jeudi soir, a indiqué qu’il avait été détenu pour interrogatoire pendant 90 minutes.
"Les gars de l’immigration vous font oublier votre célébrité", a résumé M. Khan, en fanfaronnant sur ses blagues faites en réponse aux questions des policiers, évoquant notamment ses réponses fantaisistes concernant sa taille.
"La prochaine fois, je serai encore plus audacieux, je dirai que je suis blanc lorsqu’on me demandera ma couleur de peau", a plaisanté l’acteur.
"Cela arrive tout le temps, c’est sympa. A chaque fois que je commence a prendre la grosse tête, je pars aux Etats-Unis", a-t-il lancé aux étudiants de Yale.
En 2009, la coqueluche du cinéma indien avait été arrêtée pendant deux heures à l’aéroport new-yorkais de Newark, suggérant que c’était parce qu’il était musulman. Il avait été libéré après l’intervention de l’ambassade américaine.
Avec près de 80 films à son actif, Shah Rukh Khan, parfois surnommé King Khan, est une légende de l’industrie cinématographique indienne. Il a notamment joué dans les superproductions "Deewana" ou "Om Shanti Om".