La situation humanitaire dans les Territoires palestiniens occupés s’est détériorée en 2018, selon l’ONU

La Sous-Secrétaire générale de l’ONU aux affaires humanitaires (OCHA), Ursula Mueller, a affirmé, mercredi devant le Conseil de sécurité, que la situation humanitaire dans les Territoires palestiniens occupés, en particulier dans la bande de Gaza, s’était détériorée en 2018.

"Cela inclut une augmentation du nombre de victimes liées aux manifestations à la barrière de Gaza, des restrictions à la circulation des personnes et des biens et des restrictions financières", a dit Mme Mueller, lors d’une réunion du Conseil consacrée à la situation au Moyen-Orient, mettant en garde que le système de santé à Gaza "risque de s’effondrer".

Selon elle, alors que la situation humanitaire en Cisjordanie est moins grave, de nombreuses familles et communautés palestiniennes de la zone C, de la ville d’Hébron et de Jérusalem-Est sont confrontées à des pressions croissantes.

"Les démolitions, les expulsions, les restrictions de mouvement et d’accès et la montée de la violence liée aux colons continuent de créer un environnement propice à un transfert forcé de nombreux Palestiniens", a déploré la responsable d’OCHA.

Elle a également noté que parallèlement à la dégradation des conditions humanitaires, la capacité de la communauté humanitaire à fournir de l’aide est de plus en plus contrainte.

"L’année dernière, le financement était à son niveau le plus bas : l’appel lancé en 2018 pour le territoire palestinien occupé n’a été financé qu’à hauteur de 46%, ce qui est inférieur à la moyenne mondiale de 60%. Cela reflète non seulement les coupes opérées pour l’UNRWA, le plus important fournisseur d’aide humanitaire dans les Territoires palestiniens occupés, mais également pour d’autres agences des Nations-Unies et ONG, réduisant ainsi leur capacité à fournir de l’aide", a souligné Mme Mueller.

De son côté, l’envoyé de l’ONU pour le Moyen Orient, Nickolay Mladenov, s’est inquiété de la montée de l’extrémisme et des risques de guerre entre Israéliens et Palestiniens.

"La perspective d’une paix durable s’estompe de jour en jour à mesure que le spectre de la violence et du radicalisme se développe", a dit M. Mladenov, qui est le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient.

"Nous travaillons d’arrache-pied pour préserver cette perspective alors que la dégradation de la réalité sur le terrain érode systématiquement la viabilité de la solution à deux États. Les extrémistes ont à nouveau le vent en poupe et le risque de guerre continue de peser lourd", a-t-il ajouté devant les membres du Conseil.

M. Mladenov a ainsi estimé que pour que les Israéliens et les Palestiniens se remettent sur la voie d’un règlement pacifique du conflit, "la première chose requise est le leadership".

Selon l’Envoyé onusien, "les mesures unilatérales, la violence persistante, les pressions financières et l’absence de progrès sur la voie de la paix pèsent lourdement sur la société palestinienne et sapent les fondements de la paix".

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