La réalisation de l’intégration maghrébine permettra la création de centaines de milliers d’emplois (SG de l’UMA)

La réalisation de l’intégration maghrébine permettra la création de centaines de milliers d’emplois annuellement en faveur des jeunes et des générations montantes, a affirmé, samedi à Marrakech, le Secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Taieb Baccouche.

M. Baccouche, qui intervenait à l’ouverture d’un colloque sous le thème "Trente ans après la création de l’Union du Maghreb: défis et opportunités", organisé, deux jours durant, à l’initiative de l’Organisation d’Action Maghrébine (OAM) en partenariat avec la Fondation Hanns Seidel, a souligné que le blocage de cette intégration engendre de lourdes pertes pour l’ensemble de la région.

Dans ce sens, le SG de l’UMA a insisté sur le rôle majeur que peut jouer la société civile dans la réalisation de l’intégration maghrébine et ce, en exerçant des pressions sur les décideurs et les gouvernements en vue d’une mobilisation sérieuse pour la concrétisation de ce rêve.

Il a, en outre, expliqué que le Secrétariat général de l’UMA oeuvre sans relâche à déployer davantage d’efforts dans le cadre de l’environnement géopolitique de cette région, notamment sur les plans africain, méditerranéen et arabe, notant que l’Union du Maghreb Arabe n’a pas tiré profit des atouts unissant ses peuples, de ses ressources naturelles et de ses compétences humaines pour être une véritable locomotive de l’Union Africaine.

M. Baccouche a, dans ce cadre, déploré le volume des échanges entre les pays du Maghreb, qui ne dépasse pas les 3%, soit le taux le plus faible à l’échelle africaine et mondiale.

Et de relever que la célébration du 30ème anniversaire de la création de l’Union du Maghreb Arabe constitue une occasion qui doit être une source de motivation pour aller de l’avant en vue de la relance de l’édification maghrébine, bloquée depuis longtemps.

De son côté, le président de l’OAM, Driss Lagrini, a indiqué que malgré les problèmes auxquels fait face l’UMA à même de maintenir le statu quo, il n’en demeure pas moins qu’elle représente un projet stratégique pour le présent et l’avenir, soulignant que sa réactivation permettra inéluctablement de relever plusieurs enjeux au niveau du Maghreb.

Dans le même ordre d’idées, le président du conseil communal de Marrakech, Mohamed Larbi Belcaid, a appelé les élites politiques et économiques ainsi que la société civile à ne ménager aucun effort pour surmonter les difficultés et réaliser les aspirations des populations de la région à l’unité, à l’intégration et à la complémentarité.

Pour sa part, le représentant de la Fondation Hanns Seidel, Miloud Sefiani, a relevé que plusieurs statistiques ont démontré que la région du Maghreb n’a pas encore tiré profit de ses potentialités et des opportunités offertes sur le plan économique, car les relations commerciales et économiques entre les pays membres sont encore faibles et en deçà des attentes.

Il a, dans ce sillage, estimé que le développement des relations économiques entre les pays du Maghreb permettra à la région de réaliser des gains sur les plans africain, européen et international, ce qui exige, a-t-il dit, l’implication effective des acteurs économiques des cinq pays membres (hommes d’affaires et entreprises).

Au cours de ce colloque, plusieurs thèmes seront débattus portant notamment sur "Le contexte historique de l’Union du Maghreb", "Le cadre juridique de l’Union", "Les composantes du bloc maghrébin", "Les opportunités économiques et stratégiques", "L’Union du Maghreb et les défis internationaux et régionaux actuels", "Le coût du Non-Maghreb", "L’activation de la construction du Maghreb" et "Le Maroc et l’Union du Maghreb".

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