La prochaine conférence des Amis du peuple syrien au Maroc (El Otmani)

La prochaine conférence des Amis du peuple syrien au Maroc (El Otmani)
La prochaine conférence des Amis du peuple syrien se tiendra au Maroc, a indiqué, vendredi à Paris, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Saad Dine El Otmani.

Cette décision d’accueillir la prochaine conférence "s’inscrit dans la logique de l’engagement du Maroc pour la stabilité et l’unité de la Syrie et pour faire cesser la violence contre le peuple syrien", a-t-il déclaré à la presse, à l’issue de la 3è réunion du Groupe des Amis de la Syrie, tenue à Paris.

Les participants à cette conférence se sont félicités que le Maroc soit disposé à accueillir la prochaine réunion du Groupe des amis de la Syrie, la quatrième après celles de Tunis, Istanbul et Paris. "La France se félicité que la prochaine réunion se tienne au Maroc", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

M. El Otmani a rappelé que dans le cadre de cet engagement, le Maroc a adopté des "positions claires" dès le début de cette crise et déploie des efforts considérables pour trouver une issue.

"Nous avons apporté de l’aide pour les réfugiés syriens par le biais du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) et nous travaillons au sein de la ligue arabe, du Conseil de sécurité et du groupe des amis de la Syrie à la recherche d’une solution politique à ce conflit", a-t-il affirmé.

Il a estimé que le groupe des amis de la Syrie a accompli un travail "formidable" pour renforcer l’aide "politique et morale" au peuple syrien, se réjouissant que la réunion de Paris ait pu rassembler plus de cent pays et organisations internationales.

Le ministre a, par ailleurs, espéré que la Russie et la Chine, absentes de la conférence de Paris, regagnent prochainement le groupe des amis de la Syrie.

Dotées d’un droit de veto au Conseil de sécurité, la Chine et la Russie ont bloqué jusqu’à présent toute action internationale résolue contre le pouvoir de Bachar al-Assad. Aucune sanction de l’ONU n’a ainsi pu être décidée, et les mesures de rétorsion prises contre Damas l’ont été par l’Union européenne, les Etats-Unis ou la Ligue arabe, ce qui réduit leur portée.

Paris et Washington s’en sont pris vendredi à Moscou et Pékin accusés par Hillary Clinton de "bloquer les progrès" sur le dossier syrien.

La Russie a balayé ces critiques. "Nous rejetons catégoriquement la formulation selon laquelle la Russie soutient le régime de Bachar al-Assad", a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

Les Amis du peuple syrien ont par ailleurs annoncé leur décision "d’accroître massivement l’aide à l’opposition" syrienne notamment avec "des moyens de communication".

"Nous ne voulons pas militariser davantage ce conflit", a cependant indiqué Hillary Clinton, interrogée sur d’éventuelles livraisons d’armes aux rebelles.

Ils ont aussi appelé les opposants, qui cette semaine ont encore étalé au grand jour leurs divisions, à "continuer de se concentrer sur leurs objectifs communs".

Dans ses conclusions, la conférence de Paris tenue vendredi a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter "d’urgence" une résolution contraignante, "sous chapitre VII", endossant le plan de Kofi Annan et l’accord souscrit le semaine dernière à Genève sur une transition politique.

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