Le chef de l’Etat est resté à « 100 % concentré », selon un de ses proches, sur les cérémonies du 11 Novembre, pas mécontent de profiter de leur solennité pour échapper un peu à la pression de ces derniers jours.
A l’Elysée, on écarte catégoriquement l’éventualité d’une démission de Jean-Pierre Jouyet, réclamée par l’opposition. Le chef de l’Etat et son secrétaire général « ont travaillé de la façon la plus naturelle et habituelle. Rien n’a changé », tranche-t-on.
Ami intime de François Hollande depuis l’Ena, Jean-Pierre Jouyet est fragilisé par son revirement sur la teneur de ses échanges lors d’un déjeuner avec François Fillon, le 24 juin dernier. Un rendez-vous au cours duquel l’ex Premier ministre aurait demandé à l’Elysée de « taper vite » et d’accélérer les procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy pour éviter son retour, a raconté Jean-Pierre Jouyet à deux journalistes du « Monde ».