La paix et la sécurité sur le continent africain, la plus grande inquiétude du bloc panafricain (UA)

Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a réitéré, lundi à Addis-Abeba, que la paix et la sécurité sur le continent africain continuent d’être la plus grande inquiétude du bloc panafricain.

"La situation au Soudan du Sud, en Somalie, en Libye, en République Centrafricaine, les relations tendues entre Djibouti et l’Erythrée et les difficultés de mise en place de l’accord de paix au Mali où le terrorisme djihadiste est très actif ainsi que la situation politique dans certains pays africains comme la RDC, le Burundi, la Guinée-Bissau, sont des inquiétudes majeures", a expliqué M. Faki, dans son discours d’ouverture du 29e sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de de l’Union africaine (UA), au siège de l’Organisation panafricaine.

Selon lui, l’UA reste déterminée à renforcer les efforts pour répondre aux problèmes liés à la paix et à la sécurité en encourageant les solutions politiques dans les régions où les violences se poursuivent, appelant à des efforts de collaboration, y compris de la part des sociétés civiles et des secteurs privés entre autres, pour répondre aux besoins humanitaires causés par la sécheresse, la famine et le terrorisme dans certaines régions du continent.

Le président de la Commission a, par ailleurs, souligné le besoin pour l’Afrique de parler d’une seule voix, ce qui est une autre priorité de la Commission de l’Union africaine.

M. Faki n’a pas omis de souligner que plusieurs activités ont été menées dans le cadre de la réforme de l’UA, tout en saluant le président rwandais, Paul Kagamé, qui a été chargé en juillet 2016 de ce chantier majeur de l’Union.

Pour sa part, le président guinéen, Alpha Condé, président en exercice de l’UA, a souligné la nécessité de mutualiser les efforts des Etats membres en vue de créer un espace africain propice à l’épanouissement de la jeunesse en vue d’un développement inclusif dans un espace intégré.

"Une jeunesse épanouie, saine, éduquée et dotée de moyens catalyseurs de son génie créateur constitue un facteur de paix, de stabilité et de sécurité", a-t-il dit, appelant les pays africains à mutualiser les efforts en vue de créer un espace africain propice à l’épanouissement de cette jeunesse.

Dans ce cadre, il a estimé qu’il incombe également aux Etats membres de mettre en place des systèmes adéquats de santé et de formation pour préparer cette jeunesse à affronter le marché du travail et explorer son immense potentiel, dans un contexte mondial en profondes mutations.

Cela est un impératif, a insisté M. Condé, car, a-t-il expliqué, "si nous n’investissons pas substantiellement dans la jeunesse, nous aurons failli à notre devoir en compromettant dangereusement son avenir".

"Nous l’aurions ainsi condamnée au chômage, à l’immigration massive, au parasitisme ou à la mendicité sans occulter la fuite des cerveaux et le risque d’être la proie de l’extrémisme violent et du terrorisme", a mis en garde le président de l’UA.

Organisé sous le même thème de la session de janvier dernier tenue à Addis-Abeba, à savoir "Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse", le sommet a débuté avec la session ordinaire du Comité des Représentants Permanents (COREP, 27-28 juin), préparatoire de la 31e session du Conseil exécutif au niveau des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UA, qui a clos ses travaux dimanche soir.

Les dossiers clés du Sommet restent le financement de l’UA et la réforme institutionnelle de ses structures, le budget 2018 ainsi que la question de la paix et la sécurité sur le continent.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite