La nomenklatura algérienne ne connait (vraiment) pas la rigueur
Les confortables recettes pétrolières engrangées ces dernières années par l’État algérien profitent surtout aux cadres et aux militaires du régime, qui résident dans des cités luxueuses, interdites au reste de la population. Le fossé se creuse entre ces privilégiés et la majorité des Algériens, qui vivent dans des conditions matérielles difficiles.
Gaspillage
Grâce aux recettes pétrolières engrangées ces dernières années, le pouvoir algérien ne se prive de rien. Il envoie ses cadres et sa clientèle se soigner dans les meilleurs hôpitaux étrangers, notamment en France. Il paye bien les députés et les sénateurs. Ces derniers touchent des salaires mensuels de près de 3000 euros, soit 16 fois plus que le salaire minimum (180 euros). La loi de finances pour 2013 actuellement en débat au Parlement réserve 41 millions d’euros pour la prise en charge des 421 députés de l’Assemblée nationale ! Le gaspillage ne s’arrête pas là ! Le gouvernement accorde des marchés juteux, à des groupes locaux ou étrangers, liés à des personnalités du régime, sans aucun contrôle, ni sur les prix, ni sur les travaux. Et pour se maintenir à la tête du pays, le pouvoir algérien dépense sans compter pour acquérir des armes et des moyens de lutte contre les manifestations populaires. Pour 2013, le budget cumulé de fonctionnement des ministères de la Défense (armée et gendarmerie) et de l’Intérieur (police), soit 14 milliards d’euros, représente un tiers de celui de l’Etat !