La ministre de la Justice, Christine Taubira, à la réunion des « frondeurs » du PS: « J’en assume les conséquences »

Cette deuxième journée de l’université d’été du Parti socialiste français à la Rochelle a été marquée par un début de polémique sur la présence de la ministre de la Justice à la réunion des « frondeurs » du PS. « J’ai été invitée il y a plusieurs semaines, je crois qu’on peut entendre les débats. Je ne vois vraiment pas où est le problème. Je comprends que vous ayez besoin de dramaturgie », a déclaré Christine Taubira. « J’en assume les conséquences ».

Arrivée sous les vivas au bout d’une heure de réunion animée par les parlementaires "frondeurs", la garde des Sceaux est repartie une quarantaine de minutes plus tard sans prendre la parole devant les quelque 450 militants réunis dans le cadre de l’université d’été de La Rochelle.

A sa sortie, Christiane Taubira a expliqué vouloir lutter contre la "démoralisation" qui gagne le pays.

"La politique c’est le courage de s’interroger sur les espaces que nous créons pour nous entendre, pour nous comprendre, pour nous disputer et pour nous rassembler, et je veux y prendre ma part et ce matin, j’y ai pris ma part et j’en assume les conséquences", a dit celle qui incarne aujourd’hui l’une des dernières figures de l’aile gauche du gouvernement.

L’élue guyanaise a déploré que son camp, au pouvoir depuis plus de deux ans, ait "laissé les Français perdre le moral, c’est-à-dire ne plus penser qu’il y a un espoir dans ce pays, ne plus croire en leur avenir".

"On a laissé les Français se démoraliser, oublier cette morale républicaine et perdre le moral eux-mêmes", a encore souligné la ministre, qui a précisé avoir été invitée à cette réunion "il y a plusieurs semaines".

Alors que Manuel Vals est attendu dans l’après-midi sur le port charentais, les parlementaires "frondeurs" ont lancé "Vive la gauche", un collectif sans chef qui se veut "fidèle aux valeurs de la gauche" en combattant une politique économique jugée trop austère et trop favorable au patronat.

Plusieurs intervenants, approuvés par la salle, sont revenus sur l’image du Premier ministre applaudi debout, mercredi, à l’université d’été du Medef. "S’il y a une orientation à mettre en oeuvre, elle ne doit pas être indexée sur celle du Medef", a lancé le député Pouria Amirshahi.

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