La mauvaise séquence de Nicolas Sarkozy

S’il vivait au sud de la Méditerranée, Un homme comme Nicolas Sarkozy aurait été conseillé d’aller voir du côté du paranormal pour expliquer, justifier et comprendre cette série de tuiles qui s’abat sur son destin. Comme si un gigantesque mauvais œil l’avait fixé dans sa trajectoire pour lui faire subir les ratages les plus dangereux, les échec les plus anachroniques, la poisse l’accompagne dans toutes ses démarches.

La mauvaise séquence de Nicolas Sarkozy
Et pour cause. Les ratages ont envahi l’international et submergé le domestique. Lorsque de profondes crises d’épilepsie démocratique avaient saisi le monde arabe, d’abord tunisien, ensuite égyptien, Nicolas Sarkozy avait cruellement manqué de flair. Là où il fallait déceler et anticiper une lame de fond sismique, le président de la république n’y avait vu qu’une migraine passagère que son ex-ministre des affaires étrangères Michelle Alliot-Marie proposait de traiter à coup de coopération policière. Sa diplomatie est restée pendant de longues journées à contre courant de l’histoire.

Et lorsque la Libye de Mouammar Kadhafi, prise en sandwich entre les deux révolutions tunisienne et égyptienne, donnait des signes d’essoufflement et des envies de changements, Nicolas Sarkozy n’a pas attendu que le fruit soit mûr avant de le cueillir, ni consulté avant de se livrer à des éclats. Voulant absolument faire oublier les ratages tunisien et égyptien, il s’est jeté à corps perdu sur la révolution libyenne. Il s’est précipité pour être le premier à reconnaître officiellement l’opposition libyenne et à proposer d’ouvrir un consulta à Benghazi, la capitale des rebelles et des frappes militaires contre Mouammar Kadhafi.

Résultat foudroyant. Nicolas Sarkozy fait cavalier seul sur cette crise. Les Européens le regardent avec hésitation, les Américains avec incrédulité et russes et chinois avec une grande méfiance. Il était aussi seul à subir la colère vengeresse de Mouammar Kadhafi qui menace de révéler des lourds secret franco-libyens et dont le fils Saif El Islam vient de dire qu’il s’agit d’un financement occulte de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy par la trésorerie libyenne.

La scoumoune a un visage domestique. Lorsque Nicolas Sarkozy a pris la décision stratégique d’aller braconner sur les terre de l’extrême en organisant des débats sur l’identité, Islam, immigration et insécurité, son objectif était de siphonner les voix du Front National pour faire l’appoint devant une gauche de plus en plus combative. Il eut la mauvaise surprise de découvrir que non seulement le pré carré de Marine Le Pen résiste à ses assauts mais qu’une grande partie de ses fidèles s’apprête à immigrer vers d’autres chapelles électorales beaucoup plus séduisantes.

Et c’est comme cela que Nicolas Sarkozy se retrouve avec une basse popularité à flirter avec la troisième place sur le podium de la prochaine présidentielle, dépassé par Marine Le Pen et écrasé par Dominique Strauss-kahn. Et c’est comme cela aussi que de Nombreuses interrogations commencent à fissurer sa propre famille politique : Est-il le bon candidat capable de lui garantir une victoire ? La réponse en ce temps électoral houleux est si incertaine que les noms de François Fillon, Premier ministre et d’Alain Juppé ministre des affaires étrangères, commencent déjà a être testés comme de possibles alternatives au cas où l’hypothèse Sarkozy continue de sombrer.

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