La ligne Alger-Nouakchott en cours de déconnection

Quatre jours après l’expulsion de son diplomate en poste à Nouakchott, Belkacem Cherouati, Alger a répliqué dimanche en expulsant à son tour un diplomate mauritanien le déclarant « persona no grata ». Selon l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar, il s’agit d’un commandant de l’armée, chargé de la sécurité, ayant le statut de premier conseiller près l’ambassade de Mauritanie.

L’origine de cette vive tension entre les deux pays réside dans la publication d’un article dans un journal mauritanien, Al-Bayan El-Souhoufi, à l’instigation du diplomate algérien, qui affirmait que la Mauritanie allait «déposer plainte auprès de l’ONU contre le Maroc, accusé de vouloir envahir la Mauritanie avec de la drogue» .

L’auteur de ce "faux" scoop, Ibrahim Ould Moulaye Ahmed, directeur de publication d’Al-Bayan El-Souhoufi , a été placé la semaine dernière sous contrôle judiciaire par le parquet de Nouakchott après avoir été entendu par la police pour diffusion de "mensonges et fausses allégations" portant atteinte aux relations avec le Maroc.

Les deux expulsions ont été confirmées officiellement lundi par le ministère algérien des Affaires étrangères à l’agence APS.

L’ambassadeur de Mauritanie a reçu dimanche notification de la déclaration non grata d’un de ses diplomates, du même rang que le diplomate algérien expulsé, "en réaction à la décision injustifiée de la Mauritanie", selon le ministère cité par l’APS.

Selon une source mauritanienne, Nouakchott, qui a démenti l’article de presse, considère que les mensonges colportés par le journal visent à nuire au réchauffement de ses relations avec Rabat.

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